Retour sur l’Évangile du cinquième dimanche du Carême sur la mort et la résurrection de Lazare, qui préfigurent celles du Christ. Jésus aime se reposer à Béthanie chez son ami Lazare. Alerté par Marthe et Marie, il arrive trop tard, leur frère malade est déjà mort. Jésus dit à Marthe : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra » (Jn 11, 25). Marthe reconnaît en Jésus le Messie, le Fils de Dieu. Ému, il pleure devant le tombeau de son ami. Lui qui est venu pour que nous ayons la vie en abondance demande qu’on enlève la pierre. Marthe hésite. Jésus l’interpelle de nouveau : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu » (Jn 11, 40). Après une prière d’action de grâce à son Père, l’inimaginable se produit : le mort sort du tombeau les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d’un suaire. On cherche alors à faire mourir Jésus, car il accomplissait trop de signes et on ne voulait pas que les gens croient en lui.
Nous avons vu au 4e dimanche de carême que le regard de Jésus devant l’aveugle-né est un regard qui fait voir. En ce 5e dimanche, Jésus devant Lazare est une parole qui ressuscite: “Lazare, viens dehors!” (Jn 11, 43). Des passages vers la vie. Anticipation pascale.
La résurrection de Lazare préfigure la mort et la résurrection de Jésus. Lazare mourra de nouveau, mais le Christ, une fois ressuscité, ne meurt plus. Il a vaincu la mort à jamais au matin de Pâques. Celui qui croit en lui possède déjà cette vie sans fin que la mort physique ne peut détruire. La Semaine sainte qui approche nous le rappellera encore cette année où nous sommes invités à sortir de nos tombeaux.
Sortons de nos tombeaux
Nous sortons de nos tombeaux quand nous prenons conscience que nous sommes aimés pour nous-mêmes par un Dieu qui ne nous juge pas mais qui nous donne sa miséricorde infinie. Comme l’écrivait si bien saint Bernard dans son traité sur l’amour de Dieu : “La raison d’aimer Dieu est Dieu lui-même et la mesure de l’aimer est de l’aimer sans mesure”. Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier