Le nombre de baptêmes est en légère hausse en France : près de 400 catéchumènes adultes de plus qu’il y a 3 ans seront baptisés pendant les célébrations pascales.
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Cela fait déjà un mois que le Carême a commencé, et les bonnes résolutions prises le mercredi des Cendres ne sont plus qu’un lointain souvenir pour beaucoup d’entre nous. Mais figurez-vous qu’une grosse poignée de catholiques mènera pourtant cette année jusqu’à son terme son patient travail de conversion ! Dans la nuit de Pâques, du 15 au 16 avril, la grande famille de l’Église de France accueillera près de 4 000 nouveaux membres. 4 000 “jeunes” chrétiens, les catéchumènes, qui vont recevoir le baptême au cours des célébrations pascales.
Ce nombre ne concerne que les adultes qui se préparent au baptême depuis plusieurs mois. Il est en légère augmentation : en 2014, 3631 majeurs avaient été baptisés à la même période. Avec les adolescents, ils seront 5 000.
En grande majorité, les nouveaux baptisés sont jeunes — 65 % ont entre 20 et 35 ans – et les femmes sont mieux représentées que les hommes : elles composent les deux tiers des catéchumènes (66%). Près de la moitié d’entre eux assure avoir grandi dans un environnement familial de culture chrétienne. À une période de leur vie où les raisons de penser à tant d’autres choses sont légion (couple, enfants, carrière, etc.), certains catéchumènes effectuent pourtant une préparation qui peut durer deux voire trois ans. Ils sont aussi très entourés. Pas moins de 10 000 personnes s’investissent dans les diocèses pour les aider dans leur cheminement selon les chiffres de l’Église catholique de France.
Le texte qui balise la catéchèse en France (le TNOC : Texte National d’Orientation de la Catéchèse), publié en 1997, est désormais une norme reconnue par l’Église. Il a été adopté par l’Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France en novembre 2005 et a reçu, le 7 octobre 2006, la recognitio – l’approbation – du Saint-Siège.
L’accueil des nouveaux baptisés donne une vigueur nouvelle à toute l’Église. Pour Jennifer, baptisée en 2013 au bout de quatre ans de préparation, la foi n’est pas un gri-gri mais « une force immense qui aide à avancer ». Christophe, lui, est très attaché à la grandeur du pardon ; il a rencontré le Christ alors qu’il se trouvait dans une situation « de grande détresse, de dénuement total ». Demander le baptême fut pour lui une évidence, un besoin : « Je voulais me rapprocher toujours plus du Seigneur » précise-t-il dans un sourire. Claire, étudiante en économie, a été baptisée en 2016 à Notre-Dame de Paris. « Je ressentais un vif désir de Dieu, depuis plusieurs années. J’ai mis un peu de temps à le formaliser. Puis, à l’issue d’un parcours de deux ans où j’ai été extrêmement bien entourée et soutenue, j’ai reçu le baptême. C’était comme une deuxième naissance. »
Pour tous, le symbole de Pâques est central. Il est fréquent que le jour de la résurrection de Jésus soit celui de la première communion au corps du Christ des jeunes baptisés. Mais il ne coïncide pas exactement avec leur entrée dans l’Église. En effet, c’est bien le catéchuménat qui signe l’appartenance à la communauté des fidèles catholiques. Un catéchumène qui décèderait avant d’avoir été baptisé, aurait le droit à des obsèques chrétiennes. Ceci montre bien qu’il fait déjà partie de la communauté chrétienne bien avant son baptême. Après des mois et des mois de mûrissement et d’attente, il s’agit en tout cas pour Christophe d’un “véritable aboutissement”.