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Croire en Jésus, c’est "prendre la vie comme elle est, c’est avancer avec joie, sans se plaindre", sans se laisser paralyser par la paresse de la résignation, "l’acédie", un "très vilain péché", a déclaré le pape François au cours de son homélie pendant la messe à Sainte-Marthe, ce mardi 28 mars. "Tu veux guérir ? Tu veux être heureux ? Tu veux améliorer ta vie ? Alors lève-toi, prends ton brancard, et marche !" a exhorté le Saint-Père, s'inspirant de l'injonction adressée par Jésus au paralysé dans l'Évangile du jour (Jn 5, 1-16).
Le malade de l'Évangile
Le malade de l'Évangile de Jean est couché sur son brancard au milieu d’autres malades – "des aveugles, des boîteux et des impotents" – en attendant de pouvoir descendre le premier dans les eaux de la piscine Bethzatha, à Jérusalem, au moment où celles-ci se mettront à bouillonner. Car un ange, de temps à autre, descend dans la piscine et par ce geste purifie l’eau qui guérira le premier d’entre eux à y descendre. Mais tout le monde passe devant l’homme malade, et trente-huit ans plus tard il est toujours là à attendre, sur son brancard. Cet homme était comme "l’arbre planté près d'un ruisseau" dont parle le premier psaume, a commenté le Pape, un arbre "qui avait les racines sèches", et "ces racines n’arrivaient pas à l’eau, ne pouvaient pas être sauvées par l’eau".
L’acédie, la maladie de l’âme
Le Pape explique : "Quand Jésus lui a demandé “Tu veux guérir ?”, ce à quoi tous les autres auraient répondu “Oui, Seigneur, oui”, lui s’était plaint : “Mais Seigneur je n’ai personne pour m’immerger dans la piscine quand les eaux s’agitent, et quand je suis sur le point d’y aller un autre descend avant moi”. C’est comme s’il disait “regarde Seigneur, la vie a été si injuste avec moi, tu te rends compte, tous les autres arrivent à y aller et à guérir et moi cela fait trente-huit ans que j’essaie…”. Non seulement cet homme se plaignait mais il accusait les autres de son état". Cet homme, a poursuivi François, souffrait de paralysie spirituelle – "l’acédie" – une sorte de torpeur, de paresse de l’âme. Le Seigneur dit à l’homme malade : "Lève-toi, prends ton brancard, et marche". Il se lève mais sans même lui dire merci, ni même lui demander son nom. Il s’est levé avec cette acédie qui fait "vivre toujours en regardant les autres qui sont plus heureux que moi", et "dans la tristesse", en oubliant la joie, a poursuivi le Pape.
Et d’insister : "Souffrir d’acédie est pire que d’avoir le cœur tiède". C’est vivre sans "avoir la volonté d’aller de l’avant, de faire quelque chose dans la vie, c’est avoir perdu la mémoire de la joie. Cet homme ne connaissait pas la joie, même pas de nom, il l’avait perdue". Cette maladie est un "péché", c’est penser "je suis bien comme ça, je me suis habitué… La vie a été injuste avec moi", le cœur plein de "ressentiment", "d’amertume". Tout le contraire de l'état d'esprit que le Seigneur attend du croyant : "Une vie, quelle qu’elle soit, conduite avec joie, sans se plaindre et tomber dans l’acédie qui paralyse".
La volonté de guérir
En ce temps de Carême, comme cet homme malade de l'Évangile, chaque chrétien doit se sentir interpellé. Le Seigneur, aujourd’hui, regarde chacun de nous, nous avons tous péché, nous sommes tous des pécheurs mais regardant nos péchés il nous dit "Lève-toi ! Prends ta vie comme elle est, qu’elle soit belle ou pas, continue à avancer. N’ai pas peur, avance avec ton brancard … C’est ta vie, c’est ta joie… C’est cela avoir la foi".