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Cambodge : la culture bouddhiste comme recours

Heng MonyChenda © Tanguy Vuillier

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Antoine Besson - publié le 28/03/17
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Rencontre avec Heng MonyChenda, l’ancien bonze devenu père de l’une des rares ONG khmères, Buddhism for Development (BFD).

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Je souhaiterais vous parler aujourd’hui d’une rencontre. Un homme croisé sur les routes du Cambodge qui a eu une intuition merveilleuse pour reconstruire son pays. C’était en 1989. À l’époque Heng MonyChenda était officier dans le Front de libération national khmer (FLNPK) et avait la charge d’une zone du camp de réfugiés Site 2. Aux premières loges, il voyait l’ampleur de la catastrophe et le traumatisme duquel allait devoir se relever son pays. C’est dans ce contexte qu’Yves Meaudre et MonyChenda ont fait connaissance. Animé du même désir de paix et d’entraide, le premier développait les parrainages de réfugiés quand le second décidait de revêtir la robe safran des bonzes [les moines bouddhistes, ndlr]  et d’embrasser la cause de la sagesse. MonyChenda s’est patiemment formé allant jusqu’à Harvard, convaincu que c’est par la culture bouddhiste que son pays pourrait se retrouver, panser les plaies du passé, retrouver une unité et offrir un avenir serein à tous les descendants des victimes et bourreaux d’un des génocides les plus terribles du XXe siècle. Un tiers de la population a été éradiqué par les Khmers rouges. Comment se relever ?

Le bouddhisme pour développer le pays 

Après 17 ans comme bonze, MonyChenda quitte finalement la robe pour fonder une des rares ONG khmères de terrain : Buddhism for Development (BFD). « Le bouddhisme pour le développement ! C’est essentiel, explique-t-il. Je considère qu’il faut utiliser le bouddhisme et notre culture propre pour développer le pays. Tous les enfants que nous soutenons ne vont pas devenir intellectuels ou businessmen ou lire parfaitement, mais tous sauront comment être une belle personne et prendre soin de leur pays. »

Ce goût de l’autre, la formation morale, le développement de son pays sont autant de sujets qu’il a longtemps évoqués avec Yves Meaudre tout comme la question de l’avenir du Cambodge. La complémentarité des approches de BFD et Enfants du Mékong en ont fait des partenaires naturels. « Mon rôle, dit l’ancien bonze, c’est d’encourager les centaines de milliers de personnes à conserver leur espoir mais en agissant par eux-mêmes. Tout le monde peut devenir un grand leader, pour ses amis, sa famille, son pays… et le pays deviendra leader dans les années futures. » Un enrichissement mutuel qui a commencé par une rencontre, s’est développé au sein d’une belle amitié pour finir par rayonner au-delà des personnalités de MonyChenda et Yves Meaudre.

Pour en savoir plus, retrouvez le portrait de MonyChenda dans le prochain Asie Reportages par Enfants du Mékong.

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