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Les évêques de tous les diocèses de France sont réunis à Lourdes depuis ce mardi 28 mars pour l'assemblée de printemps. Un an après le déclenchement du scandale pédophile dans le diocèse de Lyon, et la crise consécutive qui avait frappé la session de 2016, le président de la conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, a évoqué tous les sujets qui dérangent, sans mâcher ses mots, lors de son discours inaugural.
Collaboration avec la justice
Très attendu sur le dossier des abus sexuels, l'archevêque de Marseille s'est montré d'une clarté indiscutable. Au-delà des paroles de compassion et de contrition, il a précisé de nouveau combien l'épiscopat est résolu à une collaboration complète avec les autorités judiciaires : "Nous sommes résolus à aider la justice à faire son travail. Rien ne peut nous en dispenser. Nous invitons les victimes à porter plainte auprès des autorités judiciaires auxquelles, pour notre part nous signalerons les faits qui nous seraient révélés".
Pas d'amalgame
Toutefois, Mgr Pontier a tenu à préciser plusieurs points avec fermeté. D'une part, il a déploré que les mesures mises en place par l'Église de France depuis une année — cellules d'écoute, outils de formation, mise en place d'une commission d'experts — soient peu évoquées dans le discours médiatique dominant. D'autre part, il a dénoncé les amalgames calomnieux assimilant tout prêtre à un prédateur en puissance. "Qu’on veuille bien cesser de laisser entendre que tout prêtre est un pédophile potentiel" a martelé le président de la CEF, avant d'adresser un message de confiance aux prêtres.
La présidentielle en perspective
Au-delà du lourd dossier des abus sexuels, Mgr Pontier a également abordé les enjeux majeurs de l'élection présidentielle, en rappelant plusieurs points de vigilance à l'attention des citoyens en général et des catholiques français en particulier : le souci des plus fragiles — chômeurs, migrants et réfugiés — par l'engagement actif, la défense de la vie de sa conception à sa fin naturelle et la lutte contre les pratiques eugénique, la promotion de la famille et le rejet des dispositions juridiques "brouillant les repères de la filiation". Concernant l'islam, l'archevêque de Marseille a appelé à une "organisation lisible" et réaffirmé l'importance de la formation des imams, tout en prônant une exigence de dialogue permanente