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En meeting ce dimanche en Bretagne, le leader de la France Insoumise a glissé quelques mots issus de l’Évangile selon saint Matthieu dans son discours.
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« L’insoumission est le sel de le terre. Le point sur lequel tout part, tout s’appuie ». C’est une « punchline » inattendue que Jean-Luc Mélenchon a prononcée ce 26 mars lors de la réunion publique de La France Insoumise organisée à Rennes (Ille-et-Vilaine). Devant plusieurs milliers de personnes réunies dans une salle de l’esplanade Charles-de-Gaulle ainsi qu’à l’extérieur de l’enceinte, celui qui préconise l’avènement d’une VIe République a en effet repris in extenso les paroles que Jésus prononce dans son Sermon sur la Montagne, juste après les Béatitudes. « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens » (Mt 5, 13).
https://twitter.com/B_Roger_Petit/status/846012492514037760
Comparer le discours strictement temporel de Jean-Luc Mélenchon avec le Sermon sur la Montagne est un exercice aussi inattendu que rhétorique, même si, au travers de cette image du sel, Jésus invite les hommes à refuser un ordre du monde confortable, vain et d’une certaine manière « bourgeois » si l’on ose cet adjectif anachronique. À l’image du sel, le chrétien doit donner de la saveur au monde, et piquer s’il le faut. Et l’on se souvient de cet extrait du Journal d’un curé de campagne de Georges Bernanos : « Pas plus qu’un homme, une chrétienté ne se nourrit de confitures. Le bon Dieu n’a pas écrit que nous étions le miel de la terre, mon garçon, mais le sel. Or, notre pauvre monde ressemble au vieux père Job sur son fumier, plein de plaies et d’ulcères. Du sel sur une peau à vif, ça brûle. Mais ça empêche aussi de pourrir ! ». Transposée à l’ordre politique, Jean-Luc Mélenchon – qui indiquait dans une interview récente : « Je suis de culture catholique. Je connais la maison ! » – ne renierait sans doute pas cette citation du grand auteur façonné à l’école de l’Action Française.
Ce n’est pas la première fois qu’un responsable politique fait usage de cet extrait de l’Évangile selon saint Matthieu dans son discours. Selon Nathalie Kosciusko-Morizet, « la France est le sel de la terre » comme elle l’indiquait dans un portrait publié par Le Point en juillet 2016. L’ex-candidate à la primaire des Républicains, passionnée par les nouvelles technologies, apôtre de la « smart nation », exprimait dans le même article son attachement à l’œuvre de Simone Weil et l’influence qu’avaient pu exercer sur elle deux de ses ouvrages majeurs : L’Enracinement et La Pesanteur et la Grâce.
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