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Le « fact-checking » – en bon français, la « vérification des faits » – est devenu un exercice imposé de la pratique journalistique lors des grands débats politiques. Il s’agit de vérifier le plus rapidement possible la véracité des propos tenus sur un plateau ou dans un meeting par un responsable politique. Chiffres, statistiques, faits, citations : tout est passé à la moulinette des moteurs de recherche et des bases de données pour distinguer le vrai du faux.
Lundi soir, sur TF1, lors du débat opposant cinq des onze candidats à l’élection présidentielle, c’est François Fillon qui a fait les frais de cet exercice. Sauf que dans le cas présent, les « fact-checkers » n’étaient pas porteurs d’une carte de presse, mais plutôt d’un col romain. Car le candidat des Républicains s’est en effet risqué à prendre en exemple le cas des « curés » – comme il les a nommés – pour faire de la pédagogie sur l’allongement du temps de travail.
Les "curés" bondissent
Selon François Fillon en effet, les prêtres comme les instituteurs, font partie des Français dont l’espérance de vie est la plus longue. Cette spécificité justifierait selon lui de repousser l’âge de leur départ à la retraite. L’idée globale du candidat sur la question est en effet de proposer un système souple dans lequel l’âge du départ à la retraite serait modulé en fonction de l’espérance de vie.
Sauf que cette proposition a fait bondir lesdits « curés » qui n’ont pas manqué de rappeler à François Fillon qu’ils font sans doute partie des Français qui partent le plus tard à la retraite. C’est en effet à 75 ans en effet que bon nombre d’entre eux quittent un ministère actif. Ce qui ne les empêche pas bien souvent de continuer à rendre service en paroisse, dans les maisons de retraite, les monastères ou les couvents, parfois jusqu’à leur dernier souffle. Avec fermeté et légèreté, plusieurs prêtres n’ont pas manqué d’interpeller le candidat sur les réseaux sociaux.