Le développement personnel est à la mode, les propositions foisonnent, difficile de s’y retrouver. De la jeune fille à la mère de famille, des problématiques de couple à celles de l’entreprise, nous avons listé pour vous 7 méthodes en adéquation avec la foi catholique. Apprendre à communiquer, gagner en confiance, gérer ses peurs et ses émotions, découvrir ses talents… Nombreux sont les objectifs qui poussent les femmes à envisager des stages de développement personnel. Appliquées en groupe ou en séance individuelle, les méthodes, venues du monde entier, varient. Art-thérapie, hypnothérapie, EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing : « Bouger les yeux pour guérir l’esprit »), PNL (Programmation neuro-linguistique), MTC (Médecine Traditionnelle Chinoise)… Difficile de s’y retrouver ! Or dans cette offre pléthorique, les femmes catholiques ont leur mot à dire et leur méthode à apporter. De la jeune fille à la mère de famille, des problématiques de couple à celles de l’entreprise, nous avons listé 7 démarches catho compatibles.
Faire rayonner la femme et le féminin
Isha Formation (de isha, la femme, en hébreu) est né du constat que la société survalorise les compétences du masculin -l’action, la logique, l’efficacité- et considère les valeurs intrinsèques au féminin comme secondaires – l’intelligence du lien, la sensibilité, le désir, les émotions, l’intuition, l’intériorité… Or il est temps aujourd’hui de revoir le monde au travers du prisme du féminin. Claire de Saint Lager, la fondatrice d’Isha Formation, soutient que « le féminin n’appartient pas qu’aux femmes mais les femmes peuvent être les initiatrices et les pionnières de cet éveil du féminin. Pour cela, il faut qu’elles comprennent cette essence, qu’elles renouent avec le féminin et qu’elles retrouvent son expression harmonieuse avec le masculin.»
L’objectif d’Isha Formation est d’amener chaque femme à retrouver une unité intérieure, afin de rayonner et de s’approprier une mission. Des sessions de 4 jours sont proposées aux femmes pour que chacune se reconnecte à ses désirs profonds et devienne actrice de sa destinée car « les femmes ont toutes les ressources en elles-mêmes pour leur épanouissement » affirme la fondatrice. Les participantes vivent des temps de partage, de méditation, des rencontres, des ateliers créatifs tels que le chant, la danse, le théâtre, l’écriture. Les sessions sont progressives et abordent des thèmes comme : se mettre à l’écoute de son corps (jour 1), renouer avec ses émotions (jour 2), redécouvrir ses talents et s’exprimer (jour 3), cultiver son unité corps, cœur et intelligence pour retrouver son ancrage dans le monde (jour 4).
Alix, qui a participé à une session témoigne. « Cela a été la respiration que j’attendais depuis longtemps. Un temps pour moi, qui m’a permis d’avancer dans la connaissance de moi et de ma vocation propre. L’intelligence du parcours et la bienveillance des participantes permettent de lâcher-prise pour cette découverte. Les premiers fruits en sont très concrets dans ma vie quotidienne : joie, paix, prise de décisions. Isha Formation donne une impulsion pour devenir une femme heureuse de l’être, épanouie et rayonnante. »
Chercher à renouer avec ses désirs profonds n’est pas synonyme d’égoïsme ou de narcissisme, bien au contraire. Lorsqu’on est relié à son désir, c’est toute la personne qui rayonne et qui répand un parfum bienfaisant et joyeux autour d’elle. Claire de Saint Lager va même plus loin, en affirmant que « Dieu nous parle à travers nos goûts les plus profonds », c’est par là qu’Il nous saisit et qu’Il nous enracine en Lui. Plus d’informations sur Isha Formation.
Spécial mères de famille
Les mères de famille pourraient penser qu’elles n’ont pas vraiment le temps de se « développer personnellement » puisqu’elles s’évertuent plutôt à développer leurs enfants ! Et pourtant… la “bonne mère” que nous voudrions être se doit déjà d’être épanouie, heureuse, sereine. Pour cela, il est nécessaire de lâcher-prise de temps en temps et de prendre du recul. C’est ce que propose Axelle Trillard, fondatrice d’ Ailes de maman, coach certifiée, spécialisée dans la prévention du burn-out maternel.
Axelle Trillard a créé son activité il y a bientôt trois ans en se basant sur des séances d’accompagnement individuel. Son propos : aider les femmes à concilier vie professionnelle et vie personnelle, à ré-enchanter leur maternité, lorsqu’elle leur paraît soudain fade ou vide de sens, et enfin à définir leur mission de femme qui les fera exister pour elles, et pas seulement à travers leurs enfants. Elle pense que « Dieu attend de nous que nous prenions notre vie en main, que nous développions nos talents pour les mettre au service des autres ». Son activité de développement personnel est fondée sur la conviction suivante : La gloire de Dieu, c’est l’homme debout (Saint Irénée). Les séances se déroulent à Boulogne-Billancourt (92), mais également par téléphone, Skype ou WhatsApp. Une des mamans qui a suivi son parcours témoigne : « la démarche peut sembler superflue pourtant, moi qui ne demande jamais d’aide, j’ai été ravie. J’ai repris ma vie en main, j’ai (presque) arrêté de culpabiliser, et surtout je suis passée à l’action alors que j’étais tétanisée même si je ne voulais pas me l’avouer ! Aujourd’hui je m’affirme, j’arrête de subir, je reprends ma place de femme. »
Jeune-fille : comment devenir femme ?
Parce que « l’adolescence est souvent un moment charnière, où la petite fille enthousiaste, créative et confiante perd tout son élan et se sent désorientée », Claire de Saint Lager a créé en 2012 le parcours Graine de Femme, un parcours éducatif sur la féminité, destiné aux jeunes filles de 14 à 17 ans. L’objectif des rencontres qui se déroulent tout au long de l’année est de faire grandir les adolescentes dans l’estime de soi, et de les aider à découvrir ce qui fait la richesse de la femme, pour finalement, oser être soi, et oser être femme !
Le parcours aborde trois grands thèmes : mieux se connaître pour mieux s’aimer (connaître sa personnalité, connaître son corps); la beauté, « reflet du Royaume » et la femme en tant qu’être en relation (l’amitié, l’amour et la sexualité). Les ateliers sont conçus sous forme de jeux, quizz, scrapbooking, danse, atelier relooking… La fondatrice est convaincue de la nécessité d’accompagner cette tranche d’âge, pendant laquelle chaque femme commence à se définir. Elle affirme : « je pense que tout est dans nos rêves d’enfant et que si on sait les lire et les traduire, ils comportent quelque chose de notre appel. » Des parcours Graine de femme existent à Paris, Boulogne-Billancourt (92), Pantin (93), Pierrefonds (60), et d’autres sont en cours de création.
Femmes en souffrance dans leur couple
Même en couple, il arrive que l’on soit confronté à la solitude. La communication peut parfois être réduite au minimum vital. Pourtant, il existe des solutions pour renouer le dialogue, et reconstruire sa vie conjugale. Les conseillers conjugaux sont là pour nous (ré)-apprendre à parler et aimer en vérité. L’organisme Cler Amour et Famille a formé plus de 200 conseillers conjugaux, présents un peu partout en France, dont le but est d’aider les couples à retrouver le chemin de la communication et à reconstruire une vie à deux harmonieuse.
« N’attendez pas d’aller mal, d’être arrivé à un point de non-retour pour aller mieux… Vous, votre couple, vous méritez d’être heureux », affirme Florence Peltier, conseillère conjugale et familiale au sein de Relationaide. Et elle ajoute : « Au début d’une relation, tout parait tellement facile ! Nous fermons les yeux si facilement devant les petites imperfections de l’autre, devant certains désaccords. Puis le temps passe, des habitudes s’installent, des non-dits, des frustrations aussi. Certains se tairont, désirant à tout prix éviter le moindre conflit. D’autres tenteront de dire, mais sans arriver à se faire comprendre et même quelque fois en aggravant le problème. La clé d’une bonne entente dans un couple se trouve dans l’art de bien communiquer. » Avec trois autres conseillères, Perrine de Premare, Raphaëlle de Foucauld, et Claire Deprey, elles reçoivent en cabinet (à Antony, Vaux-sur-Seine, Montréal, Strasbourg) ou par rendez-vous téléphonique ou Skype, en entretien individuel ou de couple. Florence Peltier et Raphaëlle de Foucauld ont également créé le jeu « 2 minutes mon amour ! », 52 cartes pour créer de la complicité et du lien dans le couple.
Il existe aussi des parcours d’aide à la communication comme Alpha Couples, organisant des diners en tête-à-tête pour les couples qui souhaitent prendre du temps à deux pour construire leur relation, consolider leur amour et lui donner les moyens de durer… grâce à une meilleure communication.
Femmes dans le monde du travail
La vie professionnelle peut être source de stress, de conflits, d’ingratitude… d’autant plus lorsqu’on est une femme, qu’il faut jongler entre vie professionnelle et vie privée, et que la parité n’est pas toujours au rendez-vous. Les risques psychosociaux dans le monde du travail sont une réelle problématique aujourd’hui, au vu des résultats alarmants rendus par différents instituts de sondage. Quatre français sur dix sont touchés par le stress (CSA, janvier 2009). Selon la médecine du travail, le nombre de maladies liées au stress a augmenté de 50% en cinq ans. Le coût total des dépressions dues au travail en Europe est estimé à 617 milliards d’euros par an (European Agency for Safety and Health at Work, juin 2014).
Alors avant d’en arriver au burn-out, pourquoi ne pas tester des méthodes de développement personnel permettant de retrouver une certaine sérénité dans ses relations professionnelles, et donnant des outils pour apprendre à gérer son stress et ses émotions au travail ?
C’est notamment ce que propose l’Institut Européen de Développement Humain (IEDH) via deux formations intitulées « Comprendre et apprivoiser nos émotions » et « Développer de saines relations pour mieux résoudre les conflits », animées par Hélène de Monclin, consultante en management et ressources humaines, et Odile Cavaro, formée à l’écoute (CLER), à la communication non violente (ACNV) et à l’ennéagramme (IFE). L’IEDH est un institut professionnel de formation, à destination des associations et des particuliers, dont la cause principale est le développement harmonieux de toute la personne humaine. Il fait sienne la formule rendue célèbre par l’encyclique du Pape Paul VI Populorum progressio (1967) en se voulant au service du développement de « Tout l’homme et tous les hommes ».