Désormais nonagénaire, l’obstétricienne Maria Pollacci est une véritable « serial accoucheuse ».
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Le 23 janvier 2017, Maria Pollacci assistait à son ultime naissance. Âgée de 93 ans, elle affiche 70 ans de loyaux service, et aurait pu prendre une retraite méritée depuis longtemps ; mais elle qualifie son métier comme “le plus beau du monde”, et si elle n’a pas eu d’enfant elle-même, elle considère les petits qu’elle a mis au monde comme “sa grande famille”. Plusieurs des enfants dont elle a assisté la naissance viennent lui rendre visite dans sa ville de Padavena, au Nord de l’Italie.
Première naissance à la fin de la guerre
Elle se souvient du premier bébé qu’elle a aidé à mettre au monde, le 3 septembre 1945, soit le lendemain de la capitulation du Japon : “Il s’appelait Francesco, et aujourd’hui, il a 72 ans”. Elle l’avait retrouvé 25 ans après : “Un beau jeune homme est venu vers moi et m’a demandé l’honneur de danser avec moi… Depuis, nous nous revoyons chaque année”. Cet homme a été suivi de beaucoup d’autres, garçons et filles, qui lui rendent visite et la considèrent comme “leur deuxième mère”.
La mère de l’Italie
Famiglia Christiana lui a consacré une couverture intitulée “la mère de l’Italie”. Dans le cours de l’article, elle explique : “Je ne vois pas mon activité comme un métier mais comme une mission. J’aime les mères et leurs bébés, il n’y a rien de plus beau que de donner naissance !” Pourtant, elle a connu son lot de naissances difficiles, et elle s’est parfois retrouvée seule à devoir affronter des situations angoissantes, au domicile de la mère qu’elle assistait.
Dans la cage au lion
Sa naissance la plus insolite s’est déroulée dans un cirque. Elle venait d’aider une maman à mettre son bébé au monde quand on lui a demandé : “Vous ne voudriez pas présenter le bébé au public ?” Elle n’y voyait pas d’inconvénient, l’enfant, un garçon, était en bonne santé. Mais elle réalisa qu’elle partageait la scène du cirque avec un dompteur et ses lions. Bébé et lions se sont manifestement bien entendus, mais Maria Pollacci n’a certainement pas dédaigné le verre de remontant qu’on lui voit se faire offrir, dans la photo de l’évènement publiée par le Corriere.