L’Église est présente au coeur du cinéma comme un moyen et un lieu d’apostolat.
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Depuis le samedi 25 février 2017, Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, vit au rythme de la 25e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de l’Audiovisuel de Ouagadougou (FESPACO), et ce jusqu’à samedi 4 mars 2017. Une semaine pour célébrer le monde du cinéma et de l’audiovisuel qui rassemble les réalisateurs, les producteurs, les promoteurs, les partenaires techniques et financiers, etc. Il n’est pas seulement question de fête, ni de projection et de visionnage de films venus du monde entier, mais aussi de réflexion autour de ce métier appelé le 7e art. En marge donc de la fréquentation des salles de cinéma, les spécialistes du monde cinématographique mèneront des réflexions sur le thème de la présente édition ainsi formulé : “Formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel”.
L’Église présente au coeur du cinéma
Comme on le sait, les chemins de l’Église et du cinéma se sont croisés très tôt et l’Église y est présente à sa façon, voyant le cinéma comme un moyen et un lieu d’apostolat. C’est ainsi que la commission épiscopale des communications sociales de la Conférence Épiscopale du Burkina Faso et du Niger a organisé, dans le sillage du FESPACO, les journées chrétiennes du cinéma, la deuxième édition du genre autour du thème : “Cinéma et construction de la mémoire collective de l’Église-Famille de Dieu après cent ans d’évangélisation”. Il s’agit d’un séminaire-atelier de trois jours (26-28 février) au cours duquel les participants ont mené une réflexion sur la problématique du recouvrement, de la restauration et de la valorisation de la mémoire filmique et non filmique de l’Église centenaire du Burkina Faso.
Une messe des cinéastes
Pour lancer les travaux, une messe, dite des cinéastes, a été célébrée le dimanche 26 février en l’église cathédrale de l’Immaculée Conception de Ouagadougou, messe qui été présidée par Mgr. Lucas Kalfa Sanon, évêque de Banfora et président de la Commission Épiscopale des Moyens de Communication Sociale. Les évêques, vicaires généraux, chanceliers, archivistes, directeurs de radios catholiques des diocèses du Burkina, cinéastes et communicateurs catholiques ont constitué le public cible de l’atelier. L’objectif recherché est de montrer la contribution de l’Église-Famille de Dieu dans la sauvegarde et la valorisation du patrimoine historique et culturel du Burkina. Un vaste projet qui n’est pas sans rencontrer des difficultés, ce d’autant que la gestion des collections cinématographiques et para-cinématographiques de l’Église-Famille pose problème. Voilà pourquoi il a été présenté et discuté un projet d’inventaire et de numérisation des fonds filmiques et non filmiques de l’Église, sur fond d’une réflexion à moyen terme sur la mise en place d’un Laboratoire National Catholique de restauration et d’archivage numérique du patrimoine historique et culturel des communautés locales.
Monsieur Ardiouma Soma, Directeur du Fespaco, a contribué à l’animation de l’atelier en donnant une conférence. Pour lui, ce n’est pas seulement le patrimoine culturel de l’Église qui va être préservé et mis en valeur, mais aussi celui de l’Afrique tout entière. Sa présence à ces Journées Chrétiennes du Cinéma est signe de l’accord des autorités burkinabé pour la mise en œuvre du projet. Au terme de la rencontre, couronnée par une visite à la cinémathèque africaine de Ouagadougou, les participants ont fait des recommandations pour le recouvrement et une meilleure préservation et diffusion de la mémoire cinématographique et para-cinématographique de l’Église et du Burkina.