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3 questions à Marc Flurin de la Fondation Sainte-Geneviève
La Fondation Sainte-Geneviève, créée en 2010, à l’initiative de Mgr Gérard Daucourt, constitue un outil efficace pour encourager les actions d’intérêt général soutenues par l’Église catholique dans les Hauts-de-Seine.
Aleteia : Dans trois mois aura lieu, en France, l’élection présidentielle. Quelle est, selon vous, la mesure que le futur président devrait absolument mettre en place ?
Marc Flurin : Pour moi, l’essentiel est de construire une France plus juste et plus fraternelle. Ce n’est pas une mesure mais ça me semble être un beau programme, en tout cas une ligne directrice pour le futur dirigeant. Je suis choqué qu’aujourd’hui en France, 140 000 personnes soient à la rue, selon le dernier rapport de la fondation Abbé Pierre. Ca devrait être une priorité pour nos dirigeants. Ils doivent aussi se préoccuper des jeunes, de la jeunesse : quelle place ont leur donne dans notre société, quelle espérance ? Quand on voit le chômage, la dette énorme, est-ce-que c’est ça l’avenir qu’on réserve à nos jeunes ? Quand on voit aussi, selon les chiffres d’Eurostat, qu’en Europe un enfant sur quatre, soit 25 millions d’enfants de 0 à 17 ans, vit en situation de pauvreté, ça me semble aussi être un point essentiel du programme. La mission du futur président est de construire un monde plus juste, plus fraternel, qui offre aussi une place aux jeunes d’aujourd’hui.
Quel serait donc selon vous le président idéal, celui ou celle qui mettrait en œuvre ce programme ?
Pour moi, ce serait un président qui serait d’abord dans l’être avant d’être dans le faire. Si on regarde les chefs d’État qui ont marqué l’histoire, ce qu’ils ont été, leur personnalité, leur stature, leur sens de l’État, du bien commun a bien plus compté que le détail de ce qu’ils ont fait. Alors bien sûr, il faut prendre des décisions, des mesures, donner des orientations. Il y a des choses comme la paix, la construction européenne, l’abolition de la peine de mort, qui ont marquées l’histoire, mais c’est surtout ce qu’ils ont été qui nous marque. Et c’est particulièrement important aujourd’hui car il y a une perte de repère. Les français sont un peu perdus je pense, et ils ont besoin de quelqu’un en qui ils peuvent avoir confiance, qui les rassure, et qui n’hésite pas à les bousculer si besoin… Mais il faut que ce futur président ait une vision et qu’il incarne quelque chose dans ce qu’il est.
Quels sont les points qui doivent retenir l’attention des chrétiens dans les programmes et débats de la prochaine élection présidentielle ?
En tant que chrétien, pour moi, c’est le message de l’Évangile qui doit nous guider, nous rendre vigilant. Concrètement, nous devons faire attention à notre prochain, au plus faible, au plus fragile. Nous devons respecter la vie, de sa conception à son dernier souffle, car il y a aujourd’hui des menaces sur ces aspects-là. La priorité est de remettre l’humain au centre, l’homme au sens générique, au centre de nos préoccupations. La paix, le respect de la création, ce que nous dit le Pape au travers de l’encyclique Laudato Si ou d’Amoris Laetitia doivent nous guider. Nous devons promouvoir un monde d’amour, de paix et de respect de la vie, de la création dans son ensemble.