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Fils de Dieu ou fils de France : faut-il vraiment choisir ?

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Sylvain Dorient - publié le 11/02/17
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Rendez-vous jeudi 23 février pour en débattre !

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Jeudi 23 février, une soirée menée en partenariat avec Aleteia sera consacrée à la question du christianisme et de la Nation : “La Patrie sur la Terre comme au ciel”. Quatre intervenants se partagent le micro : Mgr Ravel, évêque aux armées, Camille Pascal, historien, Thibaud Collin, philosophe et Jean-Marc Potdevin, entrepreneur social. L’organisateur de la soirée, Arnaud Bouthéon, assure : “Je ne cherche pas la prise de bec, mais des points de vue complémentaires ».

Chrétiens identitaires

Un débat apaisé sur un sujet qui l’est moins, celui des “chrétiens identitaires” ou supposés tels. On se souvient des prises de positions antagonistes d’Erwan le Mordehec et de Laurent Dandrieu, sur la question. Or ce débat est actualisé par la campagne présidentielle française de 2017. Hors de France, les victoires inattendues du Brexit et de Donald Trump s’expliquent en grande partie par l’angoisse suscitée par l’immigration. Difficile d’imaginer que cette crainte, activant des questions d’identité, ne jouera pas un rôle dans l’échéance électorale qui approche.

Conscient de l’actualité de la question, Arnaud Bouthéon affirme toutefois : “L’idée de la soirée est née de mes discussions avec Monseigneur Ravel, dans le cadre du centenaire de la bataille de Verdun, il n’y a pas d’agenda électoral derrière !” Pas question de donner de consignes de vote, donc, mais un éclairage sur un enjeu du scrutin.

Ne faites pas de la patrie une idole

Il s’insurge contre le rêve d’une “France éternelle”, qui sclérose une patrie : “Ne faites pas de la patrie une idole, faites-en un moyen de rejoindre le Christ”. Les regrets d’une France passée et idéalisée ne peuvent conduire qu’à la déception et à la colère. “Nous sommes dans une époque où les limites sont questionnées”, constate Arnaud Bouthéon. La famille, notamment, a été attaquée par le mariage homosexuel. Dans un autre domaine, la mondialisation des échanges commerciaux et les migrations internationales pourraient faire croire que les nations appartiennent au monde passé.

Nous sommes incarnés comme Français

Pourtant, nous ne sommes pas des purs esprits tombés au hasard sur Terre, et notre naissance comme Français, plutôt que comme enfants d’un autre pays, a du sens. Le christianisme est la religion de l’incarnation, nous sommes corps et âmes, fils d’untel, ce ne sont pas des détails… Ces précisions afin d’éviter une tentation très prégnante, faire de nous des “citoyens du monde” déconnectés les uns des autres. Une tentation résumée par une phrase du philosophe Gustave Thibon : “À force d’être proche de ce qui est loin, on est loin de ce qui est proche”.

Saint Jean Paul II, un modèle

Le rêve de ressusciter une France passée ne rend pas justice à l’esprit de ceux que les passéistes invoquent. On imagine mal les bâtisseurs de cathédrales rêver d’un âge d’or et refuser de relever les défis de leur époque. Difficile d’aborder la patrie sous un juste rapport ? Pas impossible en tous cas, comme le démontre l’exemple du pape saint Jean Paul II. Il offre un modèle adapté à notre temps. Toujours projeté vers l’avenir, il n’a cessé de rencontrer ses adversaires et a joué un rôle politique de première importance dans son pays. Il laisse une œuvre profondément incarnée, avec des textes sur des sujets aussi concrets que le sport ou la paternité.

Toutes les informations sur le débat du 23 février ici :

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