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Comment trouver un sens à sa souffrance ? Témoignage d’une bipolaire

Véronique Dufief

©Youtube KTO

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Catherine Soudée - publié le 04/02/17
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Véronique Dufief nous partage son chemin de croix à travers son livre “Souffrance désarmée”.

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Véronique Dufief souffre d’une maladie psychologique appelée « bipolarité » depuis vingt-cinq ans. Cette maladie touche certaines personnes qui sont plus sensibles et fragiles que les autres. « Comme dans certaines configurations physiologiques où les défenses immunitaires tombent et où le sujet est vulnérable à tous les virus qui se présentent, il y a des configurations psychiques d’hypersensibilité qui placent le sujet sans aucune protection face à ce qui l’environne ».

Pour se protéger de ce qui pourrait lui faire du mal, Véronique Duffief s’était fermée en construisant un mur autour d’elle. Elle croyait que tout allait bien mais elle possédait en elle une grande souffrance et une grande solitude. Un jour, elle a supplié Jésus de la guérir : dès le surlendemain, elle a été hospitalisée, pour une crise de délire. Sa bipolarité s’était déclarée.

Une succession de montagnes russes

Elle décrit cette maladie comme une succession de montagnes russes, avec une alternance d’épisodes dépressifs (« on est abattu, sans ressort, découragé, amorphe, aboulique ») et d’épisodes dits « maniaques », avec des périodes d’hospitalisation « c’est l’ébullition, l’effervescence, l’euphorie, états qui peuvent aller jusqu’à la forme pathologique déclarée du délire».

L’auteur précise les différents noms dont on a appelé la bipolarité au cours des siècles : Jean-Jacques Rousseau était dit « cyclothymique » ou « lunatique ». Au XIXe siècle, on parle de « mélancoliques ». Récemment le terme utilisé était « psychose maniaco-dépressive », mais c’est un mot qui fait mal. Elle préfère le nom d’aujourd’hui : « bipolarité ».

Être entouré par une tierce personne

Au cours des épisodes de sa maladie, elle a rencontré différents médecins qui l’ont soignée et elle a pu avancer, grandir en humilité. « Quelque chose a changé, imperceptible, mais radical, depuis que j’ai accepté d’être vulnérable», nous dit-elle. Pour guérir, il faut être écouté et aidé par une tierce personne. Elle explique aussi qu’aujourd’hui, les médicaments sont efficaces et qu’il est bon de les prendre, en obéissant au médecin qui les a prescrits. Il faut également avoir « une hygiène de vie simple, mais intransigeante, comme la marche à pied quotidienne d’une heure ».

S’aider d’une psychothérapeute

Elle a également été accompagné sur le plan psychologique. Grâce à la psychothérapie, elle a appris, peu à peu, à avoir une juste autorité vis-à-vis de ses filles. Notre intelligence vient de Dieu. Il est bon de vivre le présent, de s’appuyer sur sa foi et d’apprendre à aimer et à pardonner. Nous sommes tous en réalité « des pauvres en quête d’amour ».

L’importance de la prière

Véronique Dufief a découvert l’importance de la prière au cours d’une retraite à Saint-Wandrille : « La prière, si je lui consacre un temps quotidien avec fidélité, ne tarde pas à imprégner peu à peu par capillarité tout le tissu de ma vie d’aujourd’hui ». À la fin du livre, l’auteur explique comment le Seigneur l’a aidée à accepter sa maladie, sa pauvreté, et à faire confiance à Jésus quoi qu’il arrive. Dieu l’a créée ainsi, il l’aime avec sa maladie. Car malgré sa bipolarité, elle possède aussi des richesses en elle, notamment ses talents d’écriture, en particulier la poésie. Sa maladie lui a surtout donné un grand désir de rencontrer les autres. Quant à la guérison, elle la voit désormais autrement. Il ne s’agit plus de vouloir éliminer la maladie mais d’accepter de rester malade en sachant que Dieu seul guérit.

© Editions Salvator

© Editions Salvator
© Editions Salvator

La souffrance désarmée, de Véronique Dufief, Éditions Salvator, Collection Points, édition de poche 2017 (sorti en 2013), 126 pages, 6,40 euros.

 

 

 

 


Découvrez une critique de 2014 sur le même ouvrage : « La Souffrance désarmée » de Véronique Dufief, témoignage d’une bipolaire


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