Lors de sa messe quotidienne à Sainte-Marthe, le Saint-Père a invité les baptisés à ne pas outrager “les fondements mêmes de l’amour de Dieu”.
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“Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours”. Il est dur d’entendre Jésus prononcer ces paroles, relève le Pape en expliquant “le blasphème impardonnable” dont parle le Christ dans l’Évangile de Marc (3, 22-30), mais “s’il le dit, c’est que c’est vrai”, a-t-il ajouté d’un ton appuyé lors de la messe, célébrée dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, le 23 janvier dernier.
Le sacerdoce du Christ
Au cœur de son homélie, rapportée par Radio Vatican : la “grande onction sacerdotale” du Christ qui se fait “par l’Esprit dans le sein de Marie”, et que les prêtres reçoivent au cours de leur cérémonie d’ordination, symbole de leur union au Christ. “Celui qui blasphème contre cette onction alors blasphème contre le fondement de l’amour de Dieu, contre la rédemption, contre le sacerdoce du Christ », a mis en garde le Pape. Car “le Seigneur pardonne tout ! Mais celui qui dit ces choses se montre fermé au pardon. Il ne veut pas être pardonné ! Il ne se laisse pas pardonner !”.
Le pardon, “une des merveilles du sacerdoce du Christ”, se décline en trois étapes, venait d’expliquer le Saint-Père au petit groupe de fidèles, en commentant le première lecture de l’Évangile du jour (L’épître aux Hébreux 9, 15.24-28). Ces trois étapes sont : “La Rédemption : le Christ s’est offert lui-même, une fois pour toutes, pour le pardon des péchés”, nous amenant alors au Père et recréant “l’harmonie dans la création” ; Son “intercession : quand Il prie pour nous, devant le Père” ; et Son “retour annoncé”, pour “établir son Règne définitif”.
Un cœur toujours ouvert
Ces trois étapes, a poursuivi et rappelé le Pape, sont célébrées à la messe, qui est leur “mémoire vivante” : “Du premier sacerdoce de Jésus, quand il offre sa vie pour nous ; au deuxième sacerdoce, parce qu’Il prie ici [à l’autel] ; mais aussi – nous le dirons après le Notre Père – ce troisième sacerdoce de Jésus, quand Il reviendra (…) dans la gloire”.
Le Saint-Père a donc fermement invité les baptisés à ne pas “se fermer au pardon”, à “se laisser pardonner”, en ouvrant leurs cœurs et demandant au Seigneur la grâce de “ne jamais se fermer à cette merveille, à cette grande gratuité”.