Rien ne sert de fuir, on est toujours rattrapé par le même problème.
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Et si vous deviez, comme Jonas, être secoué par des flots tumultueux, jeté par-dessus bord, mariner trois jours dans les entrailles d’un gros poisson, être vomi sur le sable, pour ensuite accomplir la mission pour laquelle vous avez été appelé : être un bon leader pour votre famille et pour votre organisation ?
Seriez-vous d’accord pour vous mouiller encore un peu plus ?
Vous savez déjà que rien ne sert de se cacher ni de reporter au lendemain. Quand il faut y aller, il faut y aller !
Vous êtes déjà mouillé jusqu’au cou, alors…
Fuir ou assumer ses responsabilités ?
Avez-vous déjà entendu parler de Jonas ?
Jonas est l’homme qui a refusé une importante mission : aller prédire des avertissements aux habitants de Ninive, suite à leur mauvaise conduite. Il refuse de se soumettre à cet ordre avec toutes sortes d’excuses (mission trop difficile, population méchante et trop compliquée à convertir) et s’enfuit à l’opposé de la grande ville, quitte à désobéir à Dieu.
« Fuir tes problèmes est une course que tu ne gagneras jamais » (proverbe africain)
Les représailles sont terribles. Une tempête met en péril tous les passagers du bâteau dans lequel il a embarqué « loin de Dieu ». Les marins inquiets invoquent leurs dieux, et après tirage au sort, en déduisent que Jonas est le responsable. Ce dernier avoue qu’ils ont raison : “Jetez-moi à l’eau et le calme reviendra”.
Jonas a une attitude remarquable malgré ses premiers actes pas très glorieux !
Apprendre à prioriser
Ne dites plus : « Je n’ai pas le temps ». Dites plutôt : « Je vais revoir mes priorités. Et tu n’es pas en tête de liste, j’en suis désolé ! Je vais tout faire pour y remédier ».
Tout est une question de priorités !
Si vos priorités sont :
1 – Profession
2 – Famille
3 – Église
Alors vous partagerez votre temps en fonction de vos objectifs : 70/20/10% ou 80/10/10% ou 60/30/10%, etc. Vous comprenez le système !
Et ensuite, il y a toute une échelle de niveau à mettre en place dans les 80% attribués au travail, et les 20 autres à la famille et à l’Église.
C’est personnel, c’est vous qui déciderez quelle importance vous souhaitez donner aux domaines principaux de votre vie, sans vous oublier vous-même.
Une fois établies, vous traiterez les problèmes dans l’ordre, et le simple fait de revoir ses priorités règle une bonne partie du problème !
Travailler son équilibre
Dans un précédent article, j’ai remis en question ma notion d’équilibre. J’ai longtemps puisé dans mes réserves et quand j’ai manqué de ressources — sommeil, détente, sport, famille, méditation — j’ai connu de profondes périodes de découragement. J’ai essayé de résoudre mes problèmes en travaillant sans relâche et ma situation n’a fait qu’empirer jusqu’à ce que je décide de reconsidérer ma notion d’équilibre.
Si vous puisez constamment dans vos réserves sans penser à les alimenter, vous jouez avec votre équilibre, c’est dangereux pour la santé et courir après le temps ne changera rien.
Se remettre continuellement en question
Il est très vite facile de retomber dans le même panneau. Vous avez lutté contre la pression et voilà que les premiers symptômes apparaissent : une série de nuits blanches et vous paniquez.
C’est le signe avant-coureur qu’il faut vous remettre en question, maintenant, tant qu’il est temps.
N’oubliez pas votre tableau, votre liste de problèmes et de solutions. Au moins, tout le travail est fait, vous saurez quoi faire lorsque l’un d’eux refait surface.
Se remettre en question, c’est quoi ?
C’est faire preuve d’une grande humilité pour :
– Accepter de reconnaître ses erreurs
– Accepter de faire machine arrière
– Accepter les critiques constructives et non celles qui vous démolissent
– Refaire un bilan de santé générale : entreprise, vie de famille, vie d’église.
C’est aussi modifier et ajuster son cap en cours de route, sans quoi la vie serait monotone !
C’est un peu ce qu’a fait Jonas. Il se retrouve dans une mer déchaînée et finit dans le ventre d’un gros poisson. Fini ? Non, pas tout à fait.
Il nous surprend encore par son humilité. Il reste « au fond de la fosse », des algues sur la tête, et au bord du désespoir. Là, il se rappelle qu’il peut prier, il se repent et promet à Dieu qu’il va aller à Ninive.
Et là, un miracle se produit. La gueule du monstre marin s’ouvre, recrache un Jonas en piteux état sur la terre ferme.
Cette remise en question prend une ampleur phénoménale :
Pour l’équipage :
– Il lui évite la perte du navire
– Il lui évite de périr noyé
– Il lui évite la mort éternelle : les passagers délaissent leurs dieux pour adorer Dieu.
Pour Ninive :
– Il la sauve d’une grande catastrophe, châtiment prédit par Dieu en cas de rébellion.
Ce que j’ai pu comprendre de mon histoire (et de celle de Jonas), c’est que rien ne sert de fuir, on est toujours rattrapé par le même problème.
Tant qu’on n’a pas réglé une situation, elle revient en boucle, et elle empire. Personnellement, je n’ai vraiment pas envie de rester trop longtemps dans le ventre d’un gros poisson… Et vous ?