Le califat serait en train de dynamiter méthodiquement le site archéologique bimillénaire.
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Les informations diffusées par la télévision syrienne font état d’un irréparable désastre. Rapidement reprises ce matin par l’ensemble des médias occidentaux, elles rapportent les destructions systématiques des derniers vestiges de l’antique cité de Palmyre. Les reliques laissées debout par Daesh lors de sa première occupation des lieux sont dynamitées les unes après les autres.
Syrie: Daech a détruit de nouveaux trésors archéologiques à Palmyre https://t.co/CnMKEzFaYJ pic.twitter.com/tq4RdPrllT
— L'Express (@LEXPRESS) January 20, 2017
« Des sources locales nous ont informé que l’État islamique (EI) a détruit le Tétrapyle, un monument de 16 colonnes, et des photos satellite reçues de nos collègues de l’université de Boston montrent des dommages à la façade du théâtre romain » confirme le chef des Antiquités de la cité antique arabo-greco-romaine, cité par Libération.
#ISIS destroyed the #Tetrapylon and part of the Roman Theater in #Palmyra pic.twitter.com/m83fxpaKKb
— Khaled AL Homsi (@PalmyraPioneer) January 20, 2017
Le Tétrapyle, partiellement restauré par les archéologues français au cours du Mandat de la Société des Nations sur la Syrie, était un monument unique au monde, situé à un carrefour de la voie principale de la cité, bordée de 750 colonnes. Le théâtre antique aurait été réduit en poussière selon les images satellites qui ont été rendues publiques. Nous les avions découverts l’un et l’autre quelques jours seulement avant que Daesh ne s’en empare une deuxième fois.
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Reprise en mars dernier par l’armée syrienne et ses alliés, une contre-offensive le 8 décembre 2016 avait conduit 4000 fantassins de l’EI aux portes de Palmyre qui tomba rapidement pendant que le gros des forces syriennes était engagé à Alep.
La ville, aux vestiges classés au patrimoine mondial de l’Unesco, était restée pendant dix mois sous le contrôle des terroristes de Daesh de mai 2015 à mars 2016. Imposant sa loi barbare, le califat avait conduit la destruction de deux mausolées en juin, puis l’exécution de 25 soldats syriens en juillet, mise en scène dans l’amphithéâtre antique aujourd’hui détruit. Khaled Asaad, le directeur des antiquités de la ville âgé de 82 ans, y avait été exécuté, pour avoir refusé de révéler où avaient été cachées certaines œuvres antiques de Palmyre soustraites à la rapacité des jihadistes de Daesh qui en on fait le commerce.
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