Parmi eux, un nombre de plus en plus élevé de religieuses, selon l’agence Fides
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Au cours de l’année 2016, 28 opérateurs pastoraux ont été tués de par le monde, la moitié de mort violente. Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, “tous vivaient leur témoignage de foi dans la normalité de la vie quotidienne : en administrant les sacrements, en aidant les pauvres et les plus humbles, en prenant soin des orphelins, des toxicomanes, des anciens détenus, en suivant des projets de promotion humaine de développement, ou tout simplement, en se rendant disponibles à quiconque est dans le besoin”.
Hausse dramatique chez les religieuses
Pour la huitième année consécutive, le plus fort nombre d’opérateurs pastoraux tués est enregistré en Amérique, alors que le nombre des religieuses tuées (9) a littéralement doublé par rapport à 2015. Selon le relevé de l’organe d’information des œuvres pontificales missionnaires (OPM), le nombre des opérateurs pastoraux morts dans le plein exercice de leur mission est réparti de la façon suivante :
En Amérique : 3 prêtres, 2 religieuses, 1 séminariste et 2 laïcs.
En Afrique : 3 prêtres, 2 religieuses, 1 séminariste et 2 laïcs.
En Asie : 1 prêtre, 4 religieuses et 2 laïcs.
En Europe, 1 prêtre: le père Jacques Hamel à Saint-Etienne du Rouvray (France), le 26 juillet 2016.
La plupart d’entre eux ont trouvé la mort suite à des vols ou à des cambriolages, perpétrés “avec férocité”, dans des contextes marqués par “la dégradation morale, la pauvreté économique et culturelle, la violence comme règle de comportement, le manque de respect pour les droits fondamentaux et pour la vie elle-même”.
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Beaucoup d’autres toujours portés disparus
Tous ces opérateurs, souligne avec force l’agence Fides, étaient “parmi ceux qui dénonçaient à haute voix les injustices, les discriminations, la corruption, la pauvreté au nom de l’Évangile”. L’agence de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples cite le cas du père José Luis Sánchez Ruiz, du diocèse de San Andres Tuxtla (Veracruz, Mexique), enlevé puis relâché avec “des signes évidents de torture” : “Les jours ayant précédé l’enlèvement, il avait reçu des menaces, assurément pour ses dures critiques à l’encontre de la corruption et de la vague de criminalité”.
Certains ont été tués par les personnes mêmes qu’ils aidaient. Et force est de constater que, difficilement, les enquêtes menées par les autorités locales portent à l’identification des exécuteurs et des mandants de ces homicides ou leurs motivations.
Le sort d’autres opérateurs pastoraux enlevés ou portés disparus, dont on est sans nouvelles certaines depuis longtemps, est source de préoccupation.
Des martyrs ?
Dans sa liste annuelle, Fides, évite d’utiliser le terme “martyre”, sauf dans son sens étymologique de “témoin”, pour ne pas “devancer le jugement que l’Église pourra éventuellement donner à certains d’entre eux, mais aussi à cause de la pauvreté des informations obtenues sur leur vie et sur les circonstances mêmes de leur mort”. L’agence tient à préciser que sa liste n’est pas exhaustive, et qu’il faudrait ajouter toux ceux dont “nous n’aurons jamais connaissance ou dont on ne connaîtra pas même le nom qui, dans tous les coins du monde, souffrent et paient de leur vie leur foi en Jésus Christ”.
“Combien de nos frères et sœurs dans la foi subissent abus et violences, sont haïs pour leur foi en Jésus », dénonçait le pape François, à l’angélus du 26 décembre. Comme cela lui arrive ponctuellement, il a rendu hommage à tous les martyrs qui, “plus encore aujourd’hui qu’à ses débuts”, continuent de mourir pour leur foi, victimes de “graves persécutions” dans le monde entier… À tous ces chrétiens « assassinés, torturés, emprisonnés, égorgés parce qu’ils ne renient pas Jésus-Christ », comme saint Étienne, diacre et premier martyr de l’Église chrétienne, dont c’était la fête ce jour-là.
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