Dans son premier message de l’année, à l’angélus, le Saint-Père appelle à soutenir ceux qui « retroussent leurs manches » pour endiguer le terrorisme.
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Soutenir tous les hommes de bonne volonté qui “retroussent leurs manches avec courage pour combattre la plaie du terrorisme et cette tache de sang qui entoure le monde d’une ombre de peur et de désarroi”. Tel est le souhait du pape François en ce début d’année 2017 endeuillé par un nouvel attentat terroriste en Turquie, ayant fait une quarantaine de morts et environ 70 blessés, dans une boîte de nuit à Istanbul, où était célébré le Nouvel An.
Entre 600 et 700 personnes se trouvaient à l’intérieur de la discothèque, lorsque le terroriste a ouvert le feu, tuant d’abord un policier et un civil à l’entrée de la discothèque, le Reina, situé dans un quartier du district de Besiktas, sur la rive européenne de la ville. Puis l’individu a tiré sur la foule avant de prendre la fuite. Selon le ministère de l’intérieur, la chasse à l’homme se poursuit. Aucune revendication pour l’heure. Les Kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) ont très vite décliné toute responsabilité.
Une “nuit de vœux et d’espérance” brisée
Face à environ 50 000 personnes – entre fidèles et pèlerins – rassemblées sur la place Saint-Pierre pour la traditionnelle prière de l’angélus, le souverain pontife a condamné ce nouvel attentat, exprimant “tristesse” et “proximité” au peuple turc pour les victimes et les blessés de sa nation où, a-t-il dénoncé, “malheureusement, la violence a frappé aussi dans cette nuit de vœux et d’espérance”. “Je prie pour les nombreuses victimes et pour les blessés, et pour toute la nation en deuil”, a garanti le Saint-Père qui a également encouragé “tous les hommes de bonne volonté” engagés contre le terrorisme à poursuivre leur lutte et appelé le Seigneur à leur apporter son “soutien”.
Journée mondiale de prière pour la Paix
Voilà comment “se construit la paix” : “en disant NON – dans les faits – à la haine et à la violence, et OUI à la fraternité et la réconciliation”, a insisté le Pape après la prière mariale. L’année, a-t-il exhorté, ne sera “une bonne année”, que “dans la mesure où chacun de nous, avec l’aide de Dieu, cherchera à faire le bien, jour après jour”. De rappeler alors l’importance que l’Eglise attache à la “Journée mondiale de prière pour la Paix”, instituée il y a 50 ans par le bienheureux pape Paul VI, “pour renforcer l’engagement commun de construire un monde pacifique et fraternel”.
En ce 1er janvier, jour de l’octave de la Nativité, et date de la solennité de Marie, mère de Dieu et reine de la paix, François appelle à un “nouveau style” de politique “actif et créatif” pour arriver à la paix : la “non-violence”, comme souligné dans son message intitulé “La non-violence: style d’une politique pour la paix”. Cette politique, expliquait le Saint-Siège à sa parution en août dernier, consiste à “obtenir la résolution des différends par la négociation, en évitant que ceux-ci dégénèrent en conflit armé”. Car, y réaffirme le Pape, “la violence n’est pas le remède pour notre monde en morceaux. Répondre à la violence par la violence conduit, dans la meilleure des hypothèses, à des migrations forcées et à d’effroyables souffrances”.
“Rien n’est impossible …”
Le souverain pontife compte sur son nouveau dicastère – le Conseil pour le Service du Développement humain intégral – dès son entrée en fonction ce 1 janvier, pour entretenir des “relations avec les conférences épiscopales” qui les aident à “promouvoir de manière toujours plus efficace”, auprès des leaders politiques et responsables d’institutions internationales, dans le monde entier, des moyens non-violents pour “libérer le monde de toute cette violence”. En 2017, souhaite-t-il, “engageons-nous, par la prière et par l’action, à devenir des personnes qui ont banni de leur cœur, de leurs paroles et de leurs gestes, la violence, et à construire des communautés non-violentes, qui prennent soin de la maison commune”. car, “rien n’est impossible (…) Tous nous pouvons être des artisans de paix”, garantit le Saint-Père à la fin de son message, adressé aux peuples et aux nations du monde, aux Chefs d’État et de Gouvernement, ainsi qu’aux responsables des communautés religieuses et des diverses expressions de la société civile. De réaffirmer alors avec force dans son message: “La compassion et la non-violence sont essentielles et indiquent la voie de la vie (…) Aucune religion n’est terroriste (…) La violence est une profanation du nom de Dieu (…)”, et d’exhorter. “Ne nous lassons jamais de le répéter : Jamais le nom de Dieu ne peut justifier la violence. Seule la paix est sainte. Seule la paix est sainte, pas la guerre !”.