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Sylvain Dorient - publié le 10/12/16
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Enfants du Mékong propose un cadeau original et pédagogique pour nos têtes blondes : un copain au bout du monde.

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Et si entre deux boîtes de Légolo ou de Jouetmobile, votre enfant trouvait l’adresse d’un enfant de son âge, qui, en Asie, a besoin d’aide pour mener à bien sa scolarité ? Un “filleul”, au sens de d’Enfants du Mékong, c’est-à-dire un enfant que son parrain suit pendant un an ou plus. Outre les dons, l’association invite les parrains à correspondre par lettres avec leurs filleuls, afin d’entretenir une relation personnelle. Le parrainage d’un écolier coûte 24 euros par mois (6 euros après défiscalisation).

Pour l’écolier asiatique, les avantages sont évidents. Il gagne la possibilité d’aller à l’école. Dans plusieurs pays, notamment au Vietnam, l’école est en effet payante, et inaccessible pour les plus pauvres. Il reçoit aussi des encouragements d’une personne qui suit son destin et s’intéresse à lui, de l’autre côté de la Terre. Le jeune Européen, outre la découverte de la solidarité, gagne à redécouvrir que l’éducation est une chance, et tisse des liens avec un enfant de son âge. Il est possible d’écrire en français, car les lettres sont traduites par l’association. Mais pour ceux qui souhaiteraient perfectionner leur anglais, il est aussi possible de communiquer directement dans la langue de Shakespeare, notamment avec les écoliers Philippins.

“Leur premier engagement humanitaire”

Babeth a offert un parrainage à chacun de ses cinq enfants. Elle témoigne : “Nous mesurons tous la chance que nous avons de vivre dans nos pays où l’éducation est présente […] nous pouvons tous participer à rendre le monde meilleur”. Ses enfants ont “hâte d’échanger”, même s’ils éprouvent un peu d’appréhension : comment communiquer avec quelqu’un qui habite aussi loin, dont l’univers est si différent ? Ils commencent donc par des choses simples. Les plus jeunes envoient des photos et des dessins, les autres écrivent, racontent leurs vies d’écoliers occidentaux. Et une relation de camaraderie peut s’établir entre deux enfants séparés par deux cultures et des milliers de kilomètres. Une autre marraine, Valentine, 16 ans, prend très à cœur son rôle. Elle ressent elle aussi de la crainte, de ne pas pouvoir assumer correctement son engagement, mais attend en même temps avec impatience de pouvoir échanger avec sa filleule : “Son sourire est ce que je recherche, celui qui m’a poussé à m’investir, et à accomplir les différentes étapes du parrainage”, explique-t-elle.

Enfants du Mékong a identifié 600 enfants, en âge d’être scolarisés, et qui répondent aux critères pour obtenir un parrainage. Ce chiffre pourrait paraître écrasant, mais il faut le mettre en relation avec les 22 000 enfants déjà parrainés par l’association, nous assure Xavier Guignard, Responsable du développement des parrainages.

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