À l’approche de Noël, le Premier ministre britannique s’est confié à la presse au sujet de sa foi.
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Elle a grandi au presbytère rural d’Oxfordshire où son père était vicaire. La dévotion religieuse de ses parents a eu un impact profond sur la petite fille qui grandissait pour devenir une des femmes les plus importantes de Grande-Bretagne depuis le 13 juillet 2016. Elle raconte que son enfance l’a rapprochée du peuple et lui a inculqué le sens du service.
À trois reprises en moins de deux semaines, Theresa May a évoqué sa foi comme soutien pour les décisions liées à sa fonction. Lors d’une interview accordée au Sunday Times le 27 novembre, on lui demande si elle suit un code moral et sa réponse est claire : “Je pense que mon approche est quelque part déterminée par ma foi. Je suis une membre pratiquante de l’Église anglicane et jusqu’à présent, c’est cela qui inspirait ma conduite”. Elle précise au journal que sa foi l’aide à diriger sa vie et à comprendre les bonnes choses à faire.
À Radio Times elle évoque à l’occasion de Noël sa foi chrétienne, suggérant qu’elle pouvait davantage être prête à reconnaître ses croyances personnelles que ses prédécesseurs immédiats. Au cours de son entretien, elle ajoute que la signification religieuse de Noël est importante pour elle. Elle indique également qu’elle ira deux fois à l’église en 24 heures et qu’elle passera une partie du jour de Noël à un événement social organisé par des églises de sa circonscription.
La troisième occasion où Theresa May s’est exprimée publiquement sur sa foi a eu lieu lors des questions du Premier ministre à la Chambre des communes (la chambre basse du Parlement) peu avant son interview. Répondant à la députée Fiona Bruce qui demandait la liberté des chrétiens de parler ouvertement de leur foi, elle dit que le problème était important et “qu’il compte pour elle et moi”. Elle a ensuite déclaré devant les députés : “Notre héritage chrétien est quelque chose dont nous pouvons être fiers”.
Si l’évocation de sa foi l’a aidée à constituer un bloc d’électeurs en faveur du Brexit, les valeurs invoquées et défendues par les conservateurs ne sont pas toujours en lien avec la religion, surtout dans un pays qui lui tourne de plus en plus le dos. Cependant, un professeur de sociologie de la religion à l’Université de Lancaster, Linda Woodhead, a déclaré que Theresa May avait ressenti un appel à diriger le pays, ayant un fort sens de la vocation et du destin. “Elle est une fervente anglicane et a de vraies convictions sur le bien commun, le devoir, le service – ces vertus anglo-catholiques traditionnelles” a-t-elle ajouté.
Ce n’est pas la première à évoquer sa foi dans le paysage politique du royaume, Gordon Brown et Tony Blair l’avait suggérée avant elle, mais plutôt dans un sens moral. Theresa May a au moins eu le mérite de l’exprimer sans détours et ce même devant les députés.