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À l’audience générale, le Saint-Père fait sa dernière catéchèse sur les œuvres de miséricorde.
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“Efforçons-nous de prier les uns pour les autres afin que les œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle deviennent de plus en plus un mode de vie”, a exhorté le pape François en clôturant sa dernière catéchèse sur les 14 oeuvres de miséricorde, expliquées tout au long de l’Année sainte. L’année jubilaire s’est conclue, a souligné le Saint-Père, mais pas ces œuvres que chaque chrétien est appelé à “pratiquer “dans sa vie de tous les jours.
Devant la foule de fidèles et pèlerins rassemblés dans la salle Paul VI, au Vatican, pour la traditionnelle audience générale du mercredi, le souverain pontife a consacré sa catéchèse aux derniers devoirs corporel et spirituel : “Ensevelir les morts”, et “prier Dieu pour les vivants et les morts” . L’un pour l’acte de “piété et de foi” que représente la sépulture, et l’autre pour que “s’accomplisse la volonté du Père” pour tous.
Pour les morts
Enterrer les morts “n’est pas loin de nos préoccupations quotidiennes ». Dans certaines régions du monde, c’est même une œuvre “tristement actuelle”, a souligné le Pape. Et de citer alors l’épisode biblique du vieux Tobie qui, au risque de sa vie, enterrait les morts en dépit de l’interdiction du roi (cf. Tb 1,17-19 ; 2,2-4). Aujourd’hui encore, a-t-il relevé, “il y a des personnes qui risquent leur vie pour donner une sépulture aux pauvres victimes des guerres”.
“La sépulture est un acte de piété et de grande foi. Nous déposons dans la tombe le corps de nos chers défunts dans l’espérance de la résurrection”, a expliqué le Pape, et “nous prions pour eux, pour les confier à la miséricorde de Dieu, dans l’attente de pouvoir “nous retrouver ensemble dans ce mystère d’amour que nous ne comprenons pas, mais que nous savons être vrai parce que Jésus en a fait la promesse”.
Et… les vivants
Mais le souvenir des défunts ne doit pas nous faire oublier de prier pour les vivants qui “avec nous, affrontent chaque jour les épreuves de la vie”. Tous, vivants et défunts, font “partie de la grande famille de Dieu”, a insisté le Pape, “c’est pourquoi nous devons prier les uns pour les autres”.
Comment ? Il y a tant de façons de prier pour son prochain. “Elles sont toutes valables, si elles sortent du cœur “, a garanti le Saint-Père. Il pense en particulier “aux parents qui bénissent leurs enfants matin et soir”, en guise de prière ; aux prières qui accompagnent les personnes malades ; aux prières d’intercession silencieuses, “accompagnées parfois de larmes, face à tant de situations difficiles qui ont besoin de prières”.
L’anecdote du jour
Et comme souvent, lors de ses catéchèses, ne pouvait manquer la petite anecdote de conclusion pour aider pèlerins et fidèles à se projeter. Cette fois-ci il s’agit d’un entrepreneur, rencontré la veille, à la sortie de la messe à Sainte-Marthe. Le Pape raconte : “Cet homme, un jeune homme, doit fermer son usine parce qu’il ne s’en sort pas. Il m’a dit en pleurant : “Je n’ai pas la force de laisser sans travail plus de cinquante familles. Je pourrais déposer le bilan de l’entreprise : je m’en vais avec mon argent, mais mon cœur pleurera toute ma vie pour ces cinquante familles”. Voilà un bon chrétien, a enchaîné le Saint-Père, “il est venu à la messe pour prier, pour que le Seigneur l’aide à sortir de cette situation, non seulement lui mais les cinquante familles (…) Voilà un homme qui sait prier pour son prochain (…) il est dans une situation difficile et ne cherche pas l’issue la plus facile – que ces familles se débrouillent ! – Oui, voilà un bon chrétien … Ah s’il y en avait beaucoup comme lui !”.