Décerne ta médaille miraculeuse ô Mère…Décerne ta Médaille
Miraculeuse, ô Mère,
Car ma peine est de taille
Et mon âme est amère.
De Toi, je suis épris,
Vers tes mains je m’avance
Pour recevoir le prix
De ma si longue errance.
Vois mon corps qui se penche
Et mon front dur baissé ;
Mon cœur longtemps étanche
Est maintenant blessé.
Décerne ta Médaille
Au perdant, au vaincu ;
J’ai gagné la bataille
Pour avoir mal vécu…
Pour te trouver, ma Mère,
Pour mieux vivre avec Toi,
Dans le non éphémère,
Sous ton éternel Toit ;
Toi l’ultime secours,
Toi, conçue sans péché,
Toi à qui j’ai recours,
Qui viens me repêcher.
Ȏ Marie, Toi le Rêve
Aux révélations sûres,
Ton Cœur percé du glaive
A lavé mes blessures ;
Et le Cœur de ton Cœur,
Aux pulsions si divines,
Adoucit ma rancœur
En prenant mes épines.
Ton anneau, ô Marie,
Glisse comme une alliance
Qui brille et me marie
Au Fils, ma Providence ;
Et tes rayons de grâces
Irradient notre globe ;
Transporté, je t’embrasse
Par le bas de ta robe.
Offre-moi ta Médaille
Comme une distinction,
Pour colmater les failles
De ma déréliction ;
Si ce n’est par ta main
De Joaillière savante,
Par Catherine, au moins,
Par ta sainte servante.
Décerne ta Médaille
Ȏ Toi l’Immaculée
Conception, pour que j’aille
L’âme renouvelée.
Ton éclatant insigne
Foulera mon serpent ;
Pour être moins indigne,
Voici, je me repens.
Ȏte-moi l’ample voile
Qui assombrit ma mine
Pour que tes douze étoiles
Flamboient sur ma poitrine ;
Pour que ton « M » Marie
Marche sur ma nuit noire
Et qu’en haut me sourie
La Croix de la Victoire.