C’est Thanksgiving aux États-Unis !
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
L’épisode de Thanksgiving fait partie du patrimoine américain, il est fêté chaque année avec la dinde et le maïs. En 1620, des dissidents religieux, les “Pères pèlerins” débarquent et fondent une colonie. Mais avec l’hiver qui approche, et le scorbut qui décime la population, ils risquent de ne pas passer l’hiver. Ils doivent leur salut à Squanto, Tisquantum de son vrai nom, un amérindien, qui convainquit sa tribu, les Wampanoags, de venir en aide aux colons. Ils leurs offrirent de la nourriture, leurs apprirent à pêcher, à chasser et à cultiver le maïs.
Un ancien esclave
Pourtant, Squanto aurait pu avoir des réserves à l’égard des Britanniques. Il avait été réduit en esclavage, en 1605, par un groupe d’entre eux, y compris John Smith, qui est resté dans les mémoires comme l’amoureux de Pocahontas, et qui n’avait rien d’un prince charmant ! Il a découvert le vieux monde : envoyé en Espagne, il est libéré par des religieux franciscains. À leur contact, il est lui-même devenu catholique, et il trouve un travail en Angleterre, dans les chantiers navals, en tant qu’homme libre. Il réussit en fin de compte à rejoindre sa tribu à la faveur d’une expédition anglaise en 1619.
Le héros des origines de l’Amérique
Sa mésaventure explique qu’il ait pu communiquer facilement avec les colons du Mayflower. Il servait d’interprète entre Massasoit, le grand Sachem de sa tribu, et le gouverneur de la colonie, William Bradford. Voyant la situation catastrophique des colons, il décida de leur venir en aide, devenant un homme providentiel, pour les colons puritains. Le gouverneur le décrit comme : “Un instrument spécialement envoyé par Dieu pour notre bien aux milieux de nos angoisses”. L’indien catholique a finalement trouvé la mort aux côtés des anglais puritains, contaminé par l’une des maladies qui ravageaient les tribus. William Bradford le pleure comme “une grande perte” et explique que lors de son agonie, il lui demandait des prières, et il lui disait qu’il “serait bientôt au paradis, avec le même Dieu que les hommes anglais”.