“Et ce que nous pouvons faire de mieux en ces temps et dans ce pays, c’est d’avancer au mépris de la haine.”
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Garrison Keillor commençait son monologue hebdomadaire par ces mots : « Ce fut une semaine calme à Lake Woebegone. »
J’aurais aimé pouvoir en dire autant maintenant.
Les dernières semaines n’ont pas été tranquilles aux États-Unis.
On a entendu parler dans tout le pays d’hispaniques subissant des moqueries, de musulmans harcelés ou d’enfants immigrés quittant l’école en pleurs.
Les manifestations dans les rues se sont soldées par au moins un mort.
Sur les réseaux sociaux, les échanges sont venimeux.
La fracture s’est agrandie et les tensions sont plus importantes.
Vendredi, Peggy Noonan a commencé sa colonne dans le Wall Street Journal en citant le poète Stephen Vincent Benet : « Quelquefois il y a une fissure dans le temps ».
Il semble que nous soyons en plein dans cette fissure. Et nous tombons.
La nation se soulève contre la nation. Mais au milieu de ceci nous sommes confrontés aux mots que nous entendons souvent dans les Écritures dans des temps de difficultés et de changement, et qui paraissent incroyables : « Ne soyez pas terrifiés ».
N’ayez pas peur car l’amour parfait efface toute crainte. Et l’amour parfait porte un nom : Jésus.
Dimanche dernier nous avons célébré la fête du Christ Roi. Elle marque la fin de l’année liturgique, et nous rappelle que pour suivre le Christ Roi il faut faire face à la souffrance.
Et ce que nous pouvons faire de mieux en ces temps et dans ce pays c’est d’avancer au mépris de la haine.
Nous devons faire ce que le Christ nous a demandé : nous aimer les uns les autres.
Nous nous aimons les uns les autres lorsque nous avons l’ouverture et la patience d’écouter les autres avec respect, le courage de défendre ceux qui sont écartés, l’humilité de tendre la main et que nous utilisons ces mains pour empiler les briques et construire des ponts. C’est cela l’amour comme le Christ, avec le Christ et pour le Christ.
Nous avons, semble-t-il, vite oublié les mots entendus pour la fête de tous les saints : « Bienheureux les artisans de la paix car ils seront appelés fils de Dieu. »
Nous sommes appelés à être des artisans de la paix.
Un des plus grands artisans de la paix du XXe siècle, Martin Luther King a fait un sermon à la veille de Noël 1967 dans lequel il a dit : « L’homme est un enfant de Dieu, créé à son image, et doit donc être respecté en tant que tel… Nous sommes tous un en Jésus-Christ. »
Pour dire amour : « Le grec emploie encore un autre mot, agapè. Dans l’agapè il y a une bonne volonté pour tous les hommes, compréhensive, créatrice, rédemptrice. Atteindre ce niveau permet d’aimer les hommes, non en raison de leur caractère aimable, mais parce que Dieu les aime ».
« Nous ne devons jamais oublier notre détermination à balayer toute trace de ségrégation et de discrimination dans notre pays, mais nous ne devons jamais renoncer à notre privilège d’aimer. »
N’oubliez pas : « Nous ne renoncerons pas à notre privilège d’aimer ».
“Aimez vos ennemis, priez pour eux, pour ceux qui les ont soutenus, qui sont en colère ou ressentent désespoir, frustration ; aimez les étrangers qui se sentent mal accueillis et ont besoin d’entendre ces mots du Christ : ne soyez pas terrifiés ».
Essayez de construire et non de détruire, sans oublier les mots du Docteur King : tout homme est créé à l’image de Dieu.
En ces temps de peurs et de tensions, raccrochez-vous à ces mots des Écritures qui apportent lumière et espoir : “N’ayez pas peur”.
Œuvrez pour la justice. Priez pour la paix. Aimez vos ennemis.
Et soyez sans crainte.