Bâtie et consacrée au XIIe siècle, elle s’inspire de l’Église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.Les églises fondées par les membres de l’Ordre du Temple – officiellement nommé, “Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon”- sont presque toujours bâties autour d’une nef ronde, contrairement à la plupart des basiliques et cathédrales que nous connaissons, qui ont des nefs rectangulaires ou en forme de croix grecque ou latine. La Temple Church, à Londres, est l’une des églises templières les plus connues – elle demeure quasi intacte – mais elle n’est aucunement une exception.
La Temple Church fut consacrée en 1185, avec une nef particulière construite sur un plan circulaire. Ce tracé circulaire dans les églises templières s’inspire du modèle de l’Église du Saint-Sépulcre, à Jérusalem. Après la reconquête de cette ville par les croisés, en 1099, le dénommé “Dôme du Rocher” fut confié aux chanoines augustins qui en firent une église.
Le Dôme du Rocher avait été construit sur le site de l’ancien Temple de Salomon, et les chevaliers du Temple choisirent d’installer leur maison cheftaine dans l’ancienne Mosquée Al-Aqsa, qui s’élevait sur le même sanctuaire que la coupole. Ils conservèrent ces lieux pendant une grande partie du XIIe siècle, jusqu’en 1187, date de la reprise de la ville sainte par Saladin.
Le Templum Domini, est le nom que les templiers donnèrent au Dôme du Rocher ; il était représenté sur les sceaux officiels des Grands Maîtres de l’Ordre. Sa forme devint rapidement un modèle d’architecture pour les églises des Templiers, à travers toute l’Europe.
La Temple Church de Londres a un diamètre de presque 17 mètres. Ses murs sont entourés par les toutes premières colonnes de marbre de Purbeck (en réalité, du calcaire poli, originaire des mêmes carrières que les romains avaient exploité, en arrivant sur les îles de Bretagne). Il est probable que les murs et certains grotesques des chapiteaux aient été peints en couleurs à l’origine.
Le Temple fut consacré le 10 février 1185, avec la présidence d’Héraclius, patriarche de Jérusalem. On considère également que le roi Henri II (1154-1189) aurait assisté à la consécration.