separateurCreated with Sketch.

5000 kilomètres pour les enfants à naître

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Sylvain Dorient - publié le 12/11/16
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

“Aventurière pour la vie”, raconte le pèlerinage d’un petit bout de femme à Notre-Dame de Guadalupe au Mexique.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Physiquement, c’est l’histoire de 57 kilos parcourant 5000 kilomètres à la vitesse d’un homme au pas. Une femme en l’occurrence, jeune et pas épaisse : les 57 kilos mentionnés prennent en compte le sac à dos de 9kg ! Pourtant elle est arrivée au bout de son périple, sans ampoule. Elle voulait faire un voyage au long cours, qui soit une prière, adressée à la défense des plus petits, convaincue que : “Les pieds font réfléchir. À la fois celui qui marche et ceux qui croisent le marcheur”. Notre-Dame de Guadalupe, sa destination, est précisément invoquée pour la défense de la vie à naître. “Je portais dans ma prière les femmes acculées à l’avortement, c’est un mystère, un drame, qui me touche. Le pire, à mes yeux, c’est l’incitation à cet acte, sa banalisation”, détaille Anne-Marie Michel.

Sylvain Tesson et Evangelium Vitae

Fervente lectrice de Sylvain Tesson et d’Alexandre Poussin, elle emporte un sac à dos minimal, dans lequel la petite tente d’un kilo cohabite avec la Bible de Jérusalem, Evangelium Vitae et l’unique tenue de rechange. Saint Jean-Paul II a été son compagnon de route et son inspiration, il lui a même fait un signe, mais nous n’en dirons pas plus, et laissons aux lecteurs d’Aventurière pour la vie (éditions Téqui), le soin de découvrir ce fioretto. Son aventure n’est pas seulement un voyage au long cours. Elle en a reçu l’intuition comme un appel, alors qu’elle revenait de Terre Sainte, et l’a confiée à son père spirituel, qui lui a donné feu vert.

Les rencontres, comme une respiration

Anne-Marie se présente comme une “ourse”, les kilomètres à parcourir à pied l’effraient moins que le geste d’appuyer sur une sonnette, pour demander à quelqu’un un abri pour la nuit. Elle se fait violence, quotidiennement et rencontre… l’Amérique. Avec ses familles au cœur sur la main, qui la reçoivent comme une reine, mais aussi ses gens craintifs, apeurés et calfeutrés, dont elle ne verra que les chiens méchants et les hautes barrières. Elle apprend aussi que la question de l’avortement dérange et passionne : “Il y a deux sujets qui divisent les familles américaines, les armes à feu et l’avortement”. Au cours de son trajet, elle découvre enfin qu’un groupe de jeunes pro-vie marche aussi, perpendiculairement à son itinéraire, et s’amuse de constater qu’ils dessinent une grande croix.

Piétonne au pays de la bagnole

En la voyant, une femme seule avec son sac à dos, tout le monde comprend qu’elle voyage pour une cause : aux Etats-Unis, en particulier, les piétons sont soit des sans-domicile, soit des militants. La notion de pèlerinage, en revanche, leur est souvent étrangère. Pourtant c’est bien à une prière avec les pieds que s’est livrée Anne-Marie Michel, huit millions de pas jusqu’à Notre-Dame de Guadalupe, la Vierge qui porte l’Enfant Jésus en son sein :

“Elle est implorée pour les enfants à naître pour plusieurs raisons. Elle porte une ceinture noire, symbole aztèque des femmes enceintes. En lieu et place de son ventre, se trouve le Nahui Ollin, sorte de fleur à quatre pétales, symbole de la manifestation et de la présence du Dieu éternel. L’image de cette Vierge était lue comme un codex, les Aztèques comprennent par ce symbole que cette femme va mettre au monde le vrai dieu. Enfin, historiquement, les apparitions ont permis de mettre fin aux sacrifices humains, en particuliers ceux des enfants.”

L’audace d’une future maman

A présent mariée et jeune maman, Anne-Marie confie que son audace n’a pas tant résidé à faire une marche, qu’à la faire pour la cause de la lutte contre l’avortement. “Comment oser aborder un tel sujet, quels mots employer, quand tant de souffrances qui lui sont liées restent taboues ?” Elle répond en citant Jean-Paul II, Evangelium Vitae : “Dans l’annonce de cet Evangile, nous ne devons pas craindre l’hostilité ou l’impopularité, refusant tout compromis et toute ambiguïté qui nous conformeraient à la mentalité de ce monde”.

© Pierre Tequi

© Pierre Tequi
© Pierre Tequi

Aventurière pour la vie, de Anne Marie-Michel, Pierre Tequi, novembre 2016, 200 pages, 16,90 euros. 

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Tags:
Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !