Le Saint-Père invite à prier et réfléchir à une situation que seule une attitude vraiment solidaire peut arriver à résoudre.
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En ce mois de novembre 2016, l’intention de prière universelle du pape François est pour l’accueil des réfugiés et des déplacés, afin que “les pays, qui les accueillent en très grand nombre, soient soutenus dans leur effort de solidarité”. Dans sa nouvelle vidéo, le Saint-Père présente les pays qui accueillent des réfugiés en masse.
“Encore le sujet des migrants…”, pourrions-nous être tentés de penser avec un peu de honte. Mais le Réseau Mondial de prière du Pape (RMPP) a pris les devants, transformant ce complexe de honte en « réflexion » utile pour saisir cette « chance », cette « opportunité » que le pape François offre au croyant durant ces trente jours, pour l’aider à briser “cette distance qui va de nos réflexions théoriques à notre cœur”, comme souligne Mariette Jacquet, de l’Équipe France, dans son éditorial.
Trente jours pour se connecter à la réalité
Tant que “le virus de l’indifférence” contre les migrants et les réfugiés, ne montrera pas le moindre signe d’essoufflement, il faudra compter sur la ténacité du Pape pour le combattre, tant cette indifférence lui est devenue insupportable : « Je pense à tous ces exclus, ces déplacés, ces réfugiés, abandonnés à leur sort parce que tant de personnes refusent d’assumer leurs responsabilité envers eux… », avait-il déclaré à la messe des Rameaux, en mars dernier, comparant cette indifférence envers les migrants à celle subie par Jésus dans sa Passion.
Avant la clôture du jubilé de la miséricorde, le 20 novembre prochain, le Pape offre au croyant, une nouvelle et longue occasion de prier et réfléchir à une situation que seule “une attitude vraiment solidaire ” peut arriver à résoudre. Et comme d’habitude, dans sa vidéo du mois, il s’exprime en espagnol, “sa langue du cœur, de la prière, de son intimité avec le Seigneur” :
“Un pays peut-il affronter tout seul les difficultés provoquées par l’émigration forcée ? Nous devons passer de l’indifférence et de la peur à l’acceptation de l’autre. Car cet autre pourrait être toi, Ou moi… Rejoins-moi dans cet appel : Pour que les pays, qui accueillent des réfugiés et déplacés en très grand nombre, soient soutenus dans leur effort de solidarité.”
Le Pape donne trente jours au croyant pour interroger sa conscience devant Dieu, pour entrer un peu plus dans cette réalité du monde : “Quand un émigré viendra s’installer chez toi…”, que dit la Bible des migrants ? Trente jours pour savoir ce qui se fait en s’inspirant de témoignages comme celui du P. J-Marie Carrière sj, directeur régional du Service Jésuite des Réfugiés, proposé sur le site de son Réseau de prière : comment faire ? Prier pour qui ? Mais trente jours surtout pour « passer de la vision d’un flux migratoire, foule anonyme, à la connaissance d’un nom, d’un visage ».
Pour cela, un seul chemin à suivre : “le silence intérieur et l’écoute de la voix qui veut nous parler de l’amour de nos frères”, souligne Mariette Jacquet. Pas d’échappatoire possible, le chrétien est invité à profiter de ces trente jours, pour refaire le film en arrière, et “apprendre pourquoi tant d’hommes ont entrepris “le voyage risqué de l’espérance avec un bagage plein de désirs et de peurs, à la recherche de conditions de vie plus humaines”.
Il ne sert à rien de… nier
Au bout de ces trente jours, le Pape peut-il espérer un peu moins de réactions de “lassitude” et d’ “agacement”, à chaque fois qu’il parlera du “migrant ou du réfugié” ? Les dernières fois qu’il en a parlé, c’était à bord de l’avion le reconduisant de Malmö à Rome, le 1er novembre dernier, et à l’audience générale du 26 octobre, en expliquant les œuvres de miséricorde corporelle : “Vêtir ceux qui sont nus” et “Accueillir les étrangers”. Nier que ce phénomène est le résultat du développement de nos civilisations “ne fera que l’amplifier encore”, lui fait écho Mariette Jacquet.