Partez sur les traces de Guillaume le Conquérant.
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C’est l’une des oeuvres les plus symboliques de l’histoire de France, qui attire chaque année près de 400 000 visiteurs. La tapisserie de Bayeux raconte le destin d’Harold Godwison, dernier roi anglo-saxon d’Angleterre. Elle s’achève sur les hauts faits du duc de Normandie, Guillaume le Batard devenu le Conquérant par sa victoire à Hastings en 1066. Cette longue bande de tissu, de près de soixante-dix mètres, nous offre un témoignage extraordinaire de la vie au XIe siècle. Le médiéviste Xavier Barral i Altet vient d’y consacrer une remarquable synthèse qui récapitule plusieurs siècles d’études et de débats historiques.
Une érudition accessible à tous
Un tel travail, dont on imagine l’immense effort qu’il a nécessité est, en lui-même, une déclaration d’amour à notre histoire. Tout semblait pourtant avoir été dit à propos de la tapisserie de Bayeux, qui est d’ailleurs à proprement parler une broderie, comme le rappelle Xavier Barral. Il s’agit de “l’oeuvre médiévale qui possède le plus de bibliographie”. Mais l’ouvrage, En souvenir du roi Guillaume, est le bienvenu pour tous les Français attachés à maintenir vivante leur histoire et qui aiment à puiser dans la plus longue mémoire de notre civilisation. C’est l’ouvrage d’un érudit qui rend son propos accessible à tous.
Une oeuvre profondément émouvante
Quiconque a eu la chance de contempler la broderie de Bayeux a pu ressentir la profonde émotion qui étreint le visiteur devant cette évocation de nos lointains ancêtres. Malgré la simplicité des traits et des couleurs, c’est un récit plein de vie qui se déroule sous nos yeux, comptant plus de 600 personnages, 200 chevaux, plus de 500 animaux de toutes sortes, des monuments et de nombreux navires. Nous ne pouvons en saisir toute la richesse qu’en nous plongeant profondément dans l’histoire de cette période. Car si la tapisserie était compréhensible de tous à l’époque de sa création, comme le rappelle Xavier Barral, elle nous est beaucoup moins explicite aujourd’hui. Pourtant, sa richesse est presque infinie car “rien n’est gratuit dans une oeuvre d’art médiévale”.
Un héritage à transmettre
Théophile Gautier écrivait à son sujet : “Quelle chose singulière, lorsque tant d’édifices si solides se sont écroulés, que cette frêle bande de toile soit parvenue jusqu’à nous intacte à travers les siècles, les révolutions et les vicissitudes de toutes sortes”. Après avoir échappé à deux incendies pendant la période médiévale, elle faillit être mise en pièces par les troupes révolutionnaires qui voulaient s’en servir comme d’un vulgaire emballage pour quelques marchandises. Si elle est désormais bien à l’abri au Musée de la Tapisserie de Bayeux, elle se trouve toujours menacée … par l’oubli. Alors profitez de la célébration du 950e anniversaire d’Hastings pour une visite à Bayeux. Vous participerez ainsi à transmettre la flamme !
En souvenir du roi Guillaume, par Xavier Barral i Altet, Éditions Cerf Patrimoine, 2016, 24 euros.
Pour vous rendre au Musée : 13 bis rue de Nesmond – 14400 Bayeux.
Site internet ici.
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