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Le saviez-vous ? Le Cénacle de Cacouna est en pleine communion avec l’Église catholique locale et soutenu par son évêque Mgr Denis Grondin. Des articles déjà parus et à paraître sur Aleteia dans les semaines à venir l’expliqueront. Cependant, certains centres où sont proposées des agapèthérapies ont soulevé des problèmes et des enquêtes demandées par les autorités ecclésiales y ont été menées. Ce qui n’est pas le cas de Cacouna. [Note de l’auteur]
On ne va pas à Cacouna en thérapie mais en agapèthérapie et les soins prodigués ont pour seul ingrédient l’Amour de Dieu. Ici l’Esprit Saint vient en s’adaptant aux besoins de chacun. La prière et le pardon sont les deux principales clés de la guérison.
Au cours de ces sessions de guérison intérieure, il s’agit de respecter le processus de développement humain et donc d’employer les termes justes que l’on retrouve en psychologie. Sœur Yolande elle-même a une formation de base en la matière. Cependant la guérison n’est pas liée à la psychologie, elle est uniquement due à l’action du Seigneur par la prière, le pardon et les sacrements.
Comment se déroule une semaine d’agapèthérapie à Cacouna ?
C’est en 1982 qu’ont été établies les différentes étapes qui ponctuent la semaine, en commençant depuis notre conception. La vie de chacun est revisitée individuellement et graduellement. Depuis 2008, cette progression se fait depuis l’hérédité des parents et grands-parents. Ce sera l’occasion de chercher les causes de son ou ses mal-être, mais aussi et surtout de pardonner. Tous les jours, une étape différente offre une progression graduelle qui correspond à l’évolution standard d’une personne. Une conférence est donnée pour en expliquer le déroulement et le processus qui permettra d’aller revisiter sa vie en profondeur, toujours avec le Christ comme thérapeute. Après chaque conférence, un travail individuel est mené avec l’accompagnateur sur les points de blocage de cette étape de vie dont la personne a pris conscience.
Pourquoi un questionnaire à remplir dès son arrivée ?
En arrivant au Cénacle le lundi, une feuille A4 est donnée à chacun, sur laquelle il doit répondre à un questionnaire assez poussé. Il va servir à l’accompagnateur pour lui donner une vue d’ensemble de la vie de la personne. Lorsque qu’on jette un coup d’œil dessus, on voit vite vers quel âge le retraitant a pu vivre certains traumatismes ou blessures. En quelques minutes les accompagnateurs ont une idée de qui ils ont devant eux et du but de leur agapèthérapie. Aucun risque de fuites, toutes les feuilles sont brûlées dans un grand feu le dernier jour. OUF.
Le ministère de délivrance
Il y a deux esprits qui agissent dans le monde, celui qui construit (l’Esprit Saint) et celui qui détruit (le Malin). Le premier jour sera faite une prière de délivrance pour enlever toute influence nocive qui pourrait nuire à la personne. Cette mauvaise influence peut déteindre fortement sur elle et trouvera son origine dans son éducation familiale ou son milieu de travail ; elle variera aussi selon les pays d’où viennent les gens. Le ministère de délivrance est donc fait au début de la session pour que le Seigneur soit libre d’agir au cours de la semaine.
Le pardon
“Ce n’est que par le pardon qu’on pourra trouver la paix” rappelle un des orateurs lors d’une conférence. Tout au long de la semaine aura été mis en lumière tout ce qui a pu faire mal au cours de l’existence ; tous ceux qui nous ont causé du tort et toutes les souffrances que nous avons pu infliger aux autres. Alors tous les jours, en revisitant chaque étape de sa vie, des pardons seront demandés et offerts avec une formule consacrée qui transforme nos (par)dons subjectifs en pardons divins et définitifs. Les prières suggérées dans le livret du retraitant revêtent plusieurs formes mais commencent toujours ainsi : “Avec Jésus je pardonne untel”, “Avec Jésus je me pardonne pour tel comportement” ou encore “Avec Jésus je te demande pardon X pour telle chose”.
L’imposition des mains
L’Esprit ne fait pas que chanter, Il fait aussi le ménage ! “Voici à quels signes on reconnaitra ceux qui croient : en mon Nom ils imposeront les mains et les malades seront guéris. Allez proclamer la Bonne Nouvelle et guérissez les malades”. Le Christ nous envoie en mission, explique sœur Yolande Bouchard, cofondatrice du Cénacle de Cacouna. Il permet les charismes pour délivrer, guérir et libérer, toujours en son Nom. Par exemple, le reiki (méthode orientale) va imposer les mains mais ce sera dans un tout autre but. Imposer les mains “au nom de Jésus” est une pratique qui nécessite une formation et une disposition à la prière toute spécifique. Comme pour tout ministère il est nécessaire de recevoir une formation adéquate, et imposer les mains, même “au nom de Jésus”, ne peut pas être fait dans n’importe quelle circonstance ni par n’importe qui.
Les chants en langues
Le chant en langues est le chant de l’Esprit, c’est ce que les apôtres ont vécu au moment de la Pentecôte : “Ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit” (Acte des apôtres 2, 4). “C’est une participation au chœur des anges” comme aime le rappeler sœur Yolande. Au début il y a une tonalité qui est donnée et tout le monde entonne cette mélodie spontanée qui s’harmonise. Ceux qui entendent ces chants ne reconnaissent pas telle ou telle langue particulière. À la Pentecôte, quand les apôtres ont commencé à prêcher, on parlait de “glossolalie”, et chacun entendait dans sa propre langue mais cela reste très exceptionnel. Les charismes ne s’expriment pas à n’importe quel moment et durant la messe, les chants en langues se pratiquent uniquement lors des moments de prière silencieuse, comme après la communion. Comme la consécration est un moment très intense d’adoration, on laisse monter la motion de l’Esprit qui vient chanter à sa façon. Il pourrait y avoir mille personnes, ce n’est jamais faux, même si personne ne s’est exercé.
Pourquoi depuis les années 1960 les charismes (et les charismatiques) sont-ils réapparus ?
Au moment de l’ouverture du Concile Vatican II en 1962, le pape Jean XXIII disait : “Seigneur, notre peuple a besoin d’une nouvelle Pentecôte”. C’est certainement parce que l’Église et le monde sont en grande souffrance qu’il y a eu besoin de moyens plus forts pour aider les hommes. Ainsi le Seigneur fait jaillir à nouveau les charismes comme au début de l’Église. Selon sœur Yolande, “les témoignages en fin de session ne représentent qu’à peine un vingtième de ce qui se passe réellement dans le cœur des retraitants. Mais ça ne fait pas pareil à tout le monde car nous ne sommes pas créés en série !”.