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De Paris à Rome, le récit de deux pèlerins (5/6)

@ MARC EYNAUD

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Marc Eynaud - publié le 08/10/16
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Carnet de route de deux jeunes Français sur la via Francigena.

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Une fois franchi le col du Ciso, les portes de la province de Florence se sont ouvertes. Tranchant avec les plaines et les rizières piémontaises, le massif des Appenins nous a offert un retour aux sources comme un rappel des Alpes que nous avions quitté ou une introduction aux paysages bien plus vallonnés qui font tout le charme du centre ouest de l’Italie. Pontremoli, Aulla… les premières cités de Toscane défilent jusqu’à Sarzana. Ici, les massifs viennent se jeter dans la mer Tyrrhénienne sans crier gare et cette dernière nous apparut soudain au détour d’un sommet. Sonnant comme une récompense, notre étape maritime annonce surtout que nous avons parcouru la moitié du chemin italien. Nous avons donc longé la côte durant près de deux jours. Traversant, sans nous arrêter, les célèbres carrières de marbre de Carrera di Massa qui fut pourtant l’objet de luttes terribles entre les différentes cités italiennes, nous avons quitté à regrets le littoral même si ce fut de courte durée.

 

La Toscane, icône de la dolce vita…

En effet, la véritable Toscane, pays du Chianti, des oliviers, des collines et des cyprès apparut comme une promesse… Région idyllique qui incarne l’Italie des cartes postales, elle est la véritable icône de la dolce vita. Pourtant on aurait tort de ne s’arrêter qu’aux apparences car comme le rappelle Chateaubriand, le malheur d’une région peut aussi venir de sa prospérité et la Toscane illustre parfaitement cette analyse. Symbole de l’Histoire médiévale de l’Italie, elle fut le théâtre de très violents conflits entre villes rivales notamment Sienne et Florence. Outre ces luttes de pouvoir elle ne fut pas non plus épargnée par les luttes intestines que se livrèrent les guelfes partisans du Pape et les gibelins partisans de l’empereur. Un épisode sanglant qui fut couronné par l’épidémie de peste de 1348 qui vida notamment Sienne des deux tiers de ses habitants. Mais les conflits et les guerres que se sont livrés les hommes n’ont pas altéré la beauté de la Création. À l’image de ses habitants, la Toscane est fière, belle et généreuse.

Bientôt Rome ! 

Ses villes et villages ont parfaitement conservé leurs allures historiques, c’est entre-autre pour cela qu’une digression était nécessaire tant on touche aux racines de notre civilisation chrétienne. Plus on s’approche de Rome plus on ressent l’impression d’approcher du berceau de notre foi et de ce qui a façonné l’Europe et notre propre pays. Depuis Sienne, ou plutôt, depuis un champ d’oliviers où nous avons planté notre tente, nous avons peine à croire que ce pèlerinage touche à ses derniers kilomètres. Et surtout que le prochain article sera rédigé sur la table d’un établissement romain sans doute peu éloigné du Vatican et du tombeau de saint Pierre, celui qui a renié trois fois mais qui demeure malgré tout le premier serviteur du Christ. Insondable mystère de la Miséricorde de Dieu.

Marc et Louis-Marie

Les épisodes précédents par ici :

Épisode 1

Épisode 2

Épisode 3

Épisode 4

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