Christian des Pallières, fondateur de “Pour un sourire d’enfant”, est décédé le 24 septembre dernier.
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Un serviteur est arrivé au ciel.
Christian des Pallières, fondateur avec son épouse, Marie France, de l’association “Pour un sourire d’enfant”, est retourné au Père samedi 24 septembre. Il était à Phnom Penh, entouré de ses enfants, sa famille du Cambodge bien-sûr, ces milliers d’enfants à qui il a rendu leur sourire mais aussi celle de France.
Fort d’une vie bien remplie, Christian n’a jamais cessé de rêver. Même à la retraite, à l’âge où nombre d’entre nous voient venir les jours sereins, il n’a pas hésité à se mettre en danger pour le sourire des enfants de la décharge de Phnom Penh. Il n’a pas hésité à tout risquer de nouveau. Repartir de rien pour créer quelque chose de magnifique. Il faut voir l’école de PSE à Phnom Penh, ce havre de paix et de joie, habité d’une jeunesse pleine de vie pour comprendre toute la fécondité de Christian et Marie-France.
Un drame et une prise de conscience
Mais avant la réussite, il y eu d’abord le drame et la prise de conscience. Drame de découvrir, sur la décharge de Phnom Penh des centaines d’enfants travaillant parfois au risque de leur vie pour un dollar par jour. Drame des familles éclatées, où la violence prend le pas sur les caresses. Drame d’une société qui se détourne de ce spectacle révoltant. La prise de conscience a débouchée sur une aventure exceptionnelle qui a commencé par quelques bols de riz au bord de la décharge et une infirmerie où « papy » et « mamy » soignent autant qu’ils consolent.
Le rêve aurait pu s’arrêter là mais il semble que ce n’était pas dans la nature de Christian et Marie-France de se retenir dans le don. L’œuvre a grandi à mesure que le couple écumait les routes de France pour parler de leurs petits chiffonniers. Un pont de plus de solidarité et d’amour s’est construit entre le Cambodge et la France.
Christian et Marie-France sont des compagnons de route d’Enfants du Mékong. Nous travaillons ensemble depuis longtemps pour aider et soutenir les enfants du Cambodge. Nous partageons la même préférence pour les plus pauvres, les innocents, les démunis, les solitaires. Ces liens du terrain, ces amitiés construites dans le service sont les plus fortes. Aujourd’hui nous pleurons nous aussi notre « papy » Christian. Nous rions aussi avec tous ceux qui savent qu’il a déjà rejoint ses enfants partis avant lui et qu’il continue de faire du bien à la mesure de son cœur. Immense.