À l’audience générale, le Saint-Père bénit l’Arménie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan, espérant pour et entre ces pays “paix et respect réciproque”.
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“Que Dieu bénisse l’Arménie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan et qu’Il accompagne dans sa marche son saint peuple pèlerin dans chacun de ces pays”. Cette bénédiction du Pape, à l’audience générale de ce mercredi, met un point final à sa tournée dans le Caucase, commencée en Arménie, en juin dernier, et close en Azerbaïdjan, après la Géorgie, le 2 octobre dernier. Pour François, sa tournée en deux phases dans le Caucase, région charnière entre l’Asie et l’Europe, n’a de sens que considéré dans sa totalité. “De cette façon, a-t-il encore expliqué, j’ai pu réaliser le projet de rendre visite à ces trois pays du Caucase, pour confirmer l’Église catholique qui y vit et encourager ces populations à marcher vers la paix et la fraternité”.
Retour sur les étapes clefs
Mais devant les milliers de fidèles et pèlerins rassemblés place Saint-Pierre, le Saint-Père a surtout insisté sur les étapes clefs de sa venue en Géorgie et Azerbaïdjan, d’où il dit être rentré “le cœur et l’âme” chargés d’émotion, surtout après sa rencontre avec le patriarche orthodoxe de toute la Géorgie Ilia II, avec qui il a pu échanger des paroles de “paix et d’unité”, au pied de la relique de la tunique du Christ, symbole de l’unité de l’Église, en la cathédrale patriarcale de Tbilissi.
“Tous frères et sœurs” devant Dieu
“Dieu est le Père de tous et nous sommes tous frères et sœurs”, a-t-il réitéré. Entre chrétiens comme en Géorgie, où “les frères orthodoxes constituent la grande majorité de la population”, et avec les autres religions, comme en Azerbaïdjan, où la majorité de la population est musulmane. “Dans ces deux pays, a-t-il poursuivi – paroles rapportées également en français – l’Église catholique est appelée à être présente spécialement par le signe de la charité et de la promotion humaine, en communion avec les autres Églises et communautés chrétiennes et en dialogue avec les autres communautés religieuses”.
Outre la rencontre avec le patriarche Ilia II, le Pape a évoqué le souvenir des trois autres temps forts de sa visite : sa rencontre en Géorgie avec la communauté assyro-chaldéenne, où “nous avons prié pour la paix en Syrie, en Irak et dans tout le Moyen-Orient”, a-t-il rappelé, et à Bakou, en Azerbaïdjan, “l’Eucharistie avec la petite communauté catholique”, et “la rencontre interreligieuse” à la grande mosquée où il a encouragé toutes les religions à “chercher ensemble, par le dialogue et la prière, à bâtir une vraie culture de la rencontre et de la paix” dans le monde entier.
Missionnaires, pas prosélytes
Mais, en ce mois d’octobre, mois de la mission universelle de l’Église, ses pensées sont allées aussi à la minorité catholiques de Géorgie avec laquelle il a célébré la messe “en mémoire de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronne des missions”. L’occasion pour rappeler encore une fois aux chrétiens que la vraie mission n’est jamais “prosélytisme” mais “attirance pour le Christ” qui s’exprime par “une forte union au Christ” dans “la prière”, dans “l’adoration” et la “charité concrète” auprès du plus petit de ses frères. Cette union, a insisté le Saint-Père, est le moteur “pour chercher la rencontre et le dialogue avec tous ceux qui croient en Dieu, pour construire ensemble un monde plus juste et plus fraternel”.
Salutations
Aux malades présents à l’audience, le souverain pontife a demandé “d’être des missionnaires de l’Évangile” en offrant “leurs souffrances pour la conversion des indifférents”. Aux nouveaux époux de l’être au sein de leurs familles, “en annonçant, par la Parole et le geste, l’Évangile du salut”.
Dans ses salutations aux francophones, le Pape a cité les pèlerins venus de France, de Belgique et de Suisse qu’il a confiés à confie à “l’intercession de saint François d’Assise et de sainte Thérèse de Lisieux”, afin qu’ils marchent “courageusement” sur “les chemins de la sainteté, dans la recherche d’une authentique fraternité entre tous”.
En saluant les anciens prisonniers du camp de concentration d’Auschwitz, présents à l’audience, le Pape a également évoqué la fête de sainte Faustine Kowalska (1905-1938), rappelant à tous son message au monde : “Dieu est plein de miséricorde, Son amour plus puissant que la mort, plus puissant que le péché, et plus puissant que tout mal”.