“Ne savez-vous pas que c’est Moi le thérapeute ? C’est Moi qui guéris.”
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Le saviez-vous ? Le Cénacle de Cacouna est en pleine communion avec l’Église catholique locale et soutenu par son évêque Mgr Denis Grondin. Des articles déjà parus et à paraître sur Aleteia dans les semaines à venir l’expliqueront. Cependant, certains centres où sont proposées des agapèthérapies ont soulevé des problèmes et des enquêtes demandées par les autorités ecclésiales y ont été menées. Ce qui n’est pas le cas de Cacouna. [Note de l’auteur]
Dans la vie il est assez rare d’avoir une personne qui s’occupe de vous et prie “sur vous” une semaine entière. À Cacouna c’est pourtant le cas. Les accompagnateurs de cette maison de prière du Cénacle (au Canada) sont tous bénévoles et prennent sur leurs congés ou leur temps de retraite pour exercer les charismes qu’ils ont reçus. Aucune contrepartie, aucune gloire personnelle pour ces gens d’une humilité remarquable qui voient s’accomplir par la force de leurs prières des guérisons intérieures et physiques stupéfiantes.
Le Christ est Le seul thérapeute
Depuis 1980, ce sont environ 250 accompagnateurs qui ont été formés à Cacouna et plus de 30 000 personnes ont ainsi bénéficié des “largesses de Dieu” durant ces retraites de guérisons intérieures. Ici le seul vrai thérapeute est le Christ. Dès le début de la semaine l’orateur insiste pour rappeler qu’il ne faut pas s’attacher à son accompagnateur, ni voir en lui un sauveur. Pendant leurs mois de formation, il est stipulé à plusieurs reprises qu’ils ne sont que des instruments pour le salut des âmes, le seul qui guérit reste Dieu. Sœur Yolande Bouchard, la cofondatrice du Cénacle pense “qu’elle n’aurait eu aucun accompagnateur qui aurait accepté de venir s’ils étaient pris pour des guérisseurs ou des psychologues”.
Le rôle de l’accompagnateur en agapèthérapie
Pendant une agapèthérapie, c’est comme si le temps s’arrêtait et que le Seigneur se penchait sur les personnes. Pour sœur Yolande “le travail de l’accompagnateur est d’aider le retraitant à accueillir Dieu qui regarde avec lui telle blessure et vient lui offrir son Amour guérissant. Rien de plus”. Au départ, les accompagnateurs encore “débutants” n’auront à s’occuper que de cas plutôt simples puisqu’avant de devenir un accompagnateur accompli il faut des années d’exercices. Pendant des mois ou des années, les accompagnateurs novices sont toujours en binôme avec les plus expérimentés. Il s’agit d’être très vigilant comme le rappelle sœur Yolande pour qui “nous ne faisons ici aucune psychologie, médecine ou psychiatrie – et pourtant nous recevons des cas qui relèvent largement de ces sciences. Pour nous, c’est l’intervention du Seigneur uniquement par la grâce de l’Esprit ; l’accompagnateur reste un instrument”.
Comment les accompagnateurs sont-ils choisis ?
On ne se décrète pas accompagnateur, on le devient – éventuellement – mais souvent après une longue période de formation très exigeante. “Ce n’est pas un appel, c’est davantage une mission” précise sœur Yolande. Certains critères sont cependant essentiels : il faut que la personne ait déjà eu un parcours spirituel établi pour se rendre disponible au Seigneur et être un véritable instrument entre ses mains. Il faut aussi accepter de se démettre de ses connaissances comme l’explique la cofondatrice : “Une fois, lors d’une séance de formation, nous avons reçu une prophétie (NDLR : une parole qui s’impose et qu’il est difficile de retenir) qui disait : “Je n’ai que faire de vos fausses compétences et de votre fausse expérience. Ne savez-vous pas que c’est Moi le thérapeute ? C’est Moi qui guéris. Mettez de côté vos savoirs personnels et soyez dociles à mon Esprit”. Il faut en outre que la personne soit discrète et équilibrée humainement, en ayant assumé son affectivité car dans une maison de prière on ne peut pas risquer de perturber l’équilibre. Le choix des accompagnateurs est très long et il arrive qu’après plusieurs mois de formation, ils s’aperçoivent que l’une d’elles ne sera finalement pas apte à accompagner lors des sessions d’agapèthérapie, quand bien même son désir soit grand” insiste sœur Yolande, “c’est comme si elle n’arrivait pas à décrocher de sa personnalité”.
Comment savoir si les charismes viennent de Dieu ?
Aux accompagnateurs, le Seigneur donne des signes par le discernement. Lors de leur formation pour le ministère de prière, il faut commencer par leur enlever toute forme d’influence paranormale et cela prend parfois deux à trois ans avant qu’elles ne puissent commencer à déployer des charismes intégralement. C’est en développant leur vie de prière que les accompagnateurs vont s’habituer à saisir la motion de l’Esprit. Quand ils imposent les mains aux retraitants, ils sentent chez certain que ce qui monte en eux ne vient pas de Dieu. Et si à un moment donné il lui arrive une intuition, l’accompagnateur va se demander si cela vient de Dieu ou si ce sont encore des reliquats de servitude. Ils diront alors : “Si ça vient de Toi, j’accueille” et puis il prononce le nom de Jésus et là cela vient le purifier de l’intérieur et la motion de l’Esprit Saint se précise. Le Seigneur peut révéler qu’Il est en train de guérir, de soulager, ou de libérer une personne en mettant cette motion à l’intérieur d’un accompagnateur. À ce moment-là, c’est le charisme de connaissance qui va s’exprimer.
Le discernement
Certains accompagnateurs au Cénacle sont très compétents et perçoivent fortement les dangers pour les gens qui ont en eux des influences négatives liées à toutes sortes d’expériences divinatoires. Il s’agit du charisme de discernement qui indique ce qui vient de Dieu, de l’Ennemi ou de l’humain (comme l’orgueil, la compétition, la rivalité, la domination ou la jalousie). La formule du ministère de l’imposition pour la prière de délivrance est toujours : “Au nom de Jésus, je prends autorité pour….”. Il ne s’agit jamais de faire les choses par soi-même mais que ce soit le Christ qui agisse.
Les guérisons physiques ou psychiatriques
Quand une guérison s’opère, ceux qui ont un charisme de connaissance (ou de science), même s’ils ne connaissent pas la personne et ne savent pas sa pathologie, commencent à prier et vont tout de suite sentir qu’il y a un mal dans telle région du corps qu’ils demandent au Seigneur de guérir. C’est à ce moment-là que Dieu envoie des signes de guérison à celui qui a ce charisme afin qu’il l’exprime à haute voix en disant par exemple : “merci Seigneur de visiter un estomac et un cerveau gauche”. Pour un cancer de l’estomac, sœur Yolande raconte qu’elle ressent le malaise qui est dans la personne malade et peu à peu avec la prière, la partie endommagée diminue, jusqu’à disparaître totalement. Ou pour une scoliose, sœur Yolande va la sentir dans son corps comme si on déplaçait sa colonne (alors que la sienne va très bien), puis tout à coup elle sent que tout se redresse et que c’est guéri. Le priant qui exerce un charisme sent l’action du Seigneur dans la personne qui est visitée et en train d’être guérie. Mais il est toujours expressément demandé aux participants de ne jamais cesser une médication d’eux-mêmes en cas de guérison. S’ils ont un traitement il faut qu’il soit contrôlé par leur médecin.