Après le massacre de Veracruz, le père José Alfredo Lopez Guillen a été retrouvé sans vie dans le Michoacán.
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Après la mort des deux prêtres, Alejo Nabor et José Alfredo Suárez, dans l’État de Veracruz, le 19 septembre dernier, le Mexique est à nouveau endeuillé par l’assassinat du père José Alfredo Lopez Guillen, prêtre du diocèse de Morelia, dans l’État du Michoacán. Sa disparition, rapporte l’agence Fides, avait été annoncée par l’archevêque local, le cardinal Alberto Suárez Inda, vendredi dernier, et son corps retrouvé sans vie, le lendemain, dans une zone de la commune de Michoacán, non loin de la paroisse de la Très Sainte Trinité dont le père Lopez Guillen était curé.
“C’est terrible. Beaucoup de prêtres, dans le pays, sont touchés par le crime organisé car il y a des gens qui voient les prêtres comme un symbole de certaines valeurs qu’ils rejettent”, expliquait l’archevêque de Mexico, le cardinal Norberto Rivera, à l’occasion de la visite du pape François au Mexique, en février dernier. Dans la capitale, mégapole de 20 millions d’habitants, plusieurs centaines de prêtres ont subi des extorsions ou des menaces, mais jamais autant que les États de Guerrero (sud) et du Michoacán (ouest), réputés pour être les zones les plus périlleuses pour les prêtres.
Inquiétude du Pape
Inquiet de cette situation, le pape François, à l’angélus de dimanche, a fait part de sa compassion à l’Église mexicaine et tout le peuple du Mexique. Lundi dernier, après la mort des deux prêtres de Veracruz, il avait fait part de sa tristesse, et condamné fermement toutes les attaques contre la vie et la dignité des personnes. Encourageant en même temps le clergé et les agents pastoraux travaillant sur place à “poursuivre avec énergie leur mission, malgré les obstacles”, sur le modèle de Jésus le Bon Pasteur.
Pendant la seule période présidentielle d’Enrique Peña Nieto, ouverte en décembre 2012, quinze prêtres et deux laïcs engagés dans des activités pastorales, ont été tués. Deux autres prêtres, rapporte le Sismografo, auraient disparu depuis longtemps, et ne seraient même pas recherchés par les forces de l’ordre.
Les curés en gilet pare-balles
En 2014, la photo d’un curé célébrant la messe avec un gilet pare-balles, dans l’État du Michoacán, avait fait le tour des réseaux sociaux. Le clergé catholique, déplorait “un grand vide, un énorme creux, faute d’une présence appropriée des gouvernements de l’État et fédéraux, qui ne remplissent pas leur devoir de veiller sur le peuple”, confiait le vicaire général du diocèse d’Apatzingan, le père Javier Cortès.