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Au Laos comme en France, septembre sonne l’heure de reprendre le chemin de l’école. Pour certains, ce chemin est plus difficile. Cela paraît un peu ridicule de dire les choses ainsi mais c’est une réalité qu’on ne peut pas ignorer.
Alors oui bien sûr, il y a les difficultés matérielles. Il y a aussi les cultures, encore aujourd’hui dans certaines ethnies d’Asie, une fille est une épouse et une mère. Inutile de compter ou de lire pour s’occuper d’une maison, travailler dans les champs ou donner la vie. S’il ne nous appartient pas de juger ces coutumes, notre devoir, par contre, est de tout faire pour aider les familles qui veulent malgré tout apporter une éducation complète à leurs filles et les faire grandir dans toutes les dimensions de leur être.
Le départ de trop
Sipaï habite un village reculé près de Takek au Laos. Ses résultats ne sont ni brillants ni indignes. Ils lui ont permis d’accéder à une formation post-bac à Vientiane, la capitale du Laos. Là-bas, elle s’épanouit dans le centre scolaire d’Enfants du Mékong. Cet été, son père est mort. Elle est immédiatement rentrée dans sa famille le pleurer, l’honorer et soigner son chagrin auprès de ses proches, sa mère et ses sœurs.
Mais vient aujourd’hui l’heure de reprendre les cours. De repartir loin des siens et soudain, ce nouveau départ semble être l’arrachement de trop. Sipaï ne veut pas. Elle ne retournera pas étudier. Elle ne quittera pas de nouveau les siens. À quoi bon de toute façon… Ce n’est pas le travail qui manque pour la main d’œuvre non diplômée à Takek.
Le bon conseil de sa mère
Lorsque l’horizon s’assombrit, que rien ne va, c’est vers une mère que le chagrin nous porte. Sipaï s’est ouverte à la sienne et sa réponse l’a totalement désarçonnée : "Si tu restes, ton père ne reviendra pas. Si tu pars, demain, tu auras un métier !".
La leçon que la mère de Sipaï lui adressa en ce début d’année scolaire est valable pour nous tous. Lorsque je m’arrête un instant de trop sur mes états d’âme, plutôt que de voir le bien que je pourrais faire, je me souviens de ces paroles. De cet exemple.
Aujourd’hui, grâce à sa maman, grâce à vous qui nous soutenez financièrement, Sipaï a rejoint le centre scolaire de Vientiane. Son rire résonne de nouveau dans le dortoir, comme une promesse faite à son père de ne laisser passer aucune chance pour son avenir !