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Et si on allait faire un tour chez les bouquinistes parisiens ?

©Delpixel / Shutterstock.com

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Angélique Provost - publié le 16/09/16
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Du quai de la Tournelle au quai Voltaire, et sur l’autre rive, du Pont Marie au quai du Louvre s’empilent, longeant pieusement la Seine, les bouquinistes parisiens. Ils suspendent aux rebords des rives leurs boîtes dites “vert wagon”, chargées de brûlots, de bouquins, parfois de peintures, de grigris à touristes et autres bêtises.

Ces larges boîtes vertes sont inscrites, depuis 2011, au patrimoine mondial de l’Unesco. Tout ce commerce compte plus de deux cents bouquinistes et neuf cents boîtes. Drôle de statut, duquel on ne peut pas vivre, qui demeure un lieu privilégié pour ces libraires, ces amoureux des livres qui vivent leur passion au grand air.

Pour les drogués d’encre et de papier qui se cachent parmi vous, les parapets de la Seine sont des petits recoins incontournables qui vous proposeront des ouvrages anciens comme neufs, reliés, en bon ou mauvais état, mais toujours à des prix plus abordables qu’en librairie. De plus, pourquoi soutenir de grands groupes de distribution sur internet, quand on a le luxe de pouvoir soutenir des petits commerçants qui font toute l’authenticité du charme parisien ! D’autant que lorsque l’on se déplace pour aller acheter ces petits trésors chez nos voisins des quais, pas de délais de livraison à attendre, vous repartez directement avec votre butin !

Le paradis du livre

Sachez que ces petits étaux qui enjambent les parapets sont là depuis le XVIe siècle. Il ne tient qu’aux acheteurs de livres de les faire rester encore un millénaire ou deux ! Aujourd’hui, être bouquiniste ne nécessite ni taxe, ni loyer. Vous avez le droit à huit mètres de long pour déballer vos merveilles, à condition de les utiliser au moins quatre jours par semaine. D’autres capitales ont tenté, avec un succès modéré, de copier nos petites échoppes : Ottawa, Pékin et Tokyo.

Pour notre part nous vous conseillons tout spécialement un tronçon du parcours, qui regorge des meilleurs bouquinistes de la liste : le quai de Conti. Un peu avant le pont des arts puis jusqu’à la pointe de l’île saint Louis, les marchands qui se succèdent sont des plus érudits. Un spécialiste de Napoléon, un autre de la seconde guerre mondiale et des ouvrages sulfureux… Quelques pas plus loin, face à l’ancienne tour de Nesles, se trouve le paradis du livre pour enfant. Vous en avez assez des Dora, Pokemon et autres dessins peu attrayants pour vos petites têtes blondes ? Voilà la bonne adresse pour vos cadeaux de Noël : recueil de contes des années 1960 aux gravures intactes, bibliothèques verte et rose, la collection entière des rouge et or, à des tarifs qui feront sourire votre portefeuille ! Si vous avancez quelques boîtes plus loin (difficile de vous indiquer précisément l’adresse, ils n’en ont pas !) vous trouverez des petites antiquités, des reliures en cuir dont on taira les âges par décence pour ces demoiselles. Bref, une centaine de mètres à parcourir pour combler le jeune lecteur et le plus expérimenté !

Vous ne trouvez pas la perle rare ?

Pour notre part, nous évitons tous les bouquinistes qui vendent sur leurs tables ces immenses pages de missel romain, où l’on peut lire encore les pièces de grégorien abîmées par le temps : un bref entretien avec un aimable commerçant nous apprend qu’elles sont issus de missels d’autel, dérobés aux vieilles chapelles sans surveillance de la campagne française… Un commerce pas très honnête, en somme !

Et si par malheur, dans ce flot sans cesse renouvelé d’ouvrages en tout genre, vous ne trouvez pas la perle rare que vous recherchez, ne perdez pas espoir : il existe aux puces de saint Ouen une librairie absolument immense et des plus ordonnées, un véritable hangar aménagé avec soin, où l’on dépense bien vite plus d’argent qu’on ne le voudrait ! Prix cassés, éditions rares, ouvrages scolaires, tout y est ! Allez, on vous confie notre bonne adresse si vous promettez de ne pas tout dévaliser avant nous : la librairie de l’avenue, 31 rue Lécuyer à Saint Ouen !

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