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Notre si Belle Province. Une agapèthérapie au Cénacle de Cacouna (1ère partie)

Messe dans la chapelle du Cénacle à Cacouna (Canada) lors d'une session d'agapèthérapie © Sabine de Rozières

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Sabine de Rozières - publié le 14/09/16
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Le saviez-vous ? Le Cénacle de Cacouna est en pleine communion avec l’Église catholique locale et soutenu par son évêque Mgr Denis Grondin. Des articles déjà parus et à paraître sur Aleteia dans les semaines à venir l’expliqueront. Cependant, certains centres où sont proposées des agapèthérapies ont soulevé des problèmes et des enquêtes demandées par les autorités ecclésiales y ont été menées. Ce qui n’est pas le cas de Cacouna. [Note de l’auteur]  

Les agapèthérapies de Cacouna (Canada) existent depuis maintenant trente-six ans. Cet ancien couvent capucin est situé en surplomb du fleuve Saint-Laurent au nord de Québec, dans le diocèse de Rimouski. La maison de prière du Cénacle offre une vue imprenable sur le fleuve et la semaine que les retraitants y passent les marquera à vie. À ce jour, ce sont plus de trente mille participants venus du monde entier qui ont franchi le pas pour se rendre à ces sessions de guérison intérieure.

Une agapèthérapie, ou comment apprendre à passer de la tête au cœur

Pour sœur Yolande Bouchard, la cofondatrice du Cénacle, l’agapèthérapie est le principal recours pour le mal de l’âme. Il s’agit de guérison par l’Amour dans laquelle le thérapeute est Jésus en personne. Au cœur de cette année de la Miséricorde, le moment est tout indiqué pour celui ou celle qui veut apprendre à pardonner. Une nuance de taille cependant : la formule proposée au Cénacle n’est pas un “je te pardonne” mais “avec Jésus, je te pardonne”, et là, on peut dire que cela change la perspective et la profondeur des pardons (enfin) offerts à Dieu, aux autres et à soi-même. Pendant les sessions, l’Eucharistie et la confession sont vivement conseillées mais pas de mélange des genres : les ministères de guérison, délivrance et imposition des mains se déroulent à d’autres moments, qu’ils soient effectués seuls avec l’accompagnateur, ou en groupe à l’issue des conférences quotidiennes.

Quels sont les charismes de Cacouna ?

Depuis plus de trente-cinq ans, les charismes développés au Cénacle sont ceux de la délivrance et de la guérison intérieure, sa conséquence étant bien souvent la guérison physique. Au début de l’agapèthérapie, le ministère de délivrance va permettre cette guérison intérieure. Une forme de grand nettoyage. S’il y a des dominations ou des entités étrangères dans la personne, la guérison ne peut pas passer. C’est comme si ça enrayait la présence de Dieu en soi. Et comme le Seigneur est très discret, si une autre entité que Lui est déjà là, Il lui laisse la place et ne viendra que quand on Lui permettra. Attention : ne pas confondre avec l’exorcisme. Quelque fois Sœur Yolande conseille à certains retraitants d’aller voir l’exorciste de leur diocèse mais cela reste exceptionnel. Dans de nombreux cas la prière de délivrance suffit. L’un et l’autre sont très différents. Dans l’exorcisme, le prêtre a reçu une mission officielle de son évêque et s’adresse directement à l’Ennemi, ce qui n’est jamais le cas concernant la prière de délivrance.

Différence entre don et charisme

Un don est un cadeau qui peut être matériel ou spirituel. Dans les dons de l’Esprit (de Pentecôte), on en compte sept : la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte. C’est par eux que le Seigneur vient travailler l’âme, ils participent à la sanctification du fidèle et l’amènent peu à peu à ressembler davantage au Christ.

Un charisme n’est jamais pour soi-même, il est pour se mettre au service des autres. Jésus a exprimé tous les charismes et les apôtres en étaient pourvus aussi très largement.

Le charisme est un don spirituel comme l’évoque Saint Paul dans la première Lettre aux Corinthiens (chapitre 12). C’est donné par le Seigneur pour nous mettre au service des autres mais guidé par la mouvance de l’Esprit. Les principaux charismes sont la prophétie (une parole qui monte en nous et qu’il est difficile de retenir, c’est bien souvent pour exhorter, encourager ou réorienter un groupe ou une personne).

Un autre charisme est la connaissance et dans celui-là il y a ceux de science et de discernement, c’est-à-dire que le Seigneur montre des réalités mais cela arrive “en un éclair”. Pas le temps de réfléchir sur ce qui se passe dans la personne à qui on impose les mains, cette connaissance vient tout de suite.

Au début de son ministère sœur Yolande avoue qu’elle avait “un peu peur de ces charismes car c’est beaucoup de responsabilités et même s’ils s’imposaient à moi, je ne tenais pas du tout à les avoir”. Alors un jour elle est allée voir une personne qui avait des charismes depuis longtemps et qui lui a dit : “Cesse de te battre avec le Seigneur !”. Pour nous donner un exemple, elle évoque un retraitant qui lui exprimait un état de souffrance ou lui racontait un épisode de sa vie, mais ne lui parlait pas de cette réalité dont elle venait d’avoir connaissance via ce charisme de science. Quand je lui exprimais ce que je venais de percevoir, nous raconte-t-elle, il s’exclamait : “Mais oui ! C’est exactement cela que je vivais”. Il y a également le charisme de guérison (ou des miracles mais c’est plus rare) qui revêt deux spécificités : les guérisons physiques (maladies) et les guérisons intérieures (de l’âme).

Pourquoi les gens viennent du monde entier à Cacouna ?

Il paraît que les Français connaissent mieux les agapètharépies du Cénacle que les québécois eux-mêmes ! Les gens vont là-bas parce qu’ils souffrent et demandent de l’aide, bien souvent en dernier recours. Malade, suicidaire, angoissé, dépressif, alcoolique, drogué, mal dans sa peau ou dans son âme, endeuillé… Chacun vient avec ses blessures et ses souffrances spécifiques. Plus de vingt sessions d’agapèthérapie sont organisées par an. Pendant six jours, les participants vont revisiter leur vie, jusqu’à relire leur hérédité paternelle et maternelle pour trouver les causes de leurs blessures profondes et ouvrir leur cœur à Dieu pour qu’Il les purifie.

Le saviez-vous ?

Tous les jeudis depuis trente-quatre ans, la maison de prière du Cénacle propose un ministère de guérison intérieure et physique public. Les gens affluent de partout et selon sœur Yolande, de très nombreuses guérisons effectives sont observées encore plus fréquemment ces jours-là car c’est une communauté entière qui est en prière à ce moment-là, c’est l’Église en prière. Mais ici pas question de tenir une comptabilité des guérisons parce “qu’on ne supervise pas le Seigneur” comme aime le rappeler la cofondatrice.

Toutes les informations sur les agapèthérapies du Cénacle sont sur le site web.

La maison de prière du Cénacle est au 383, rue du Patrimoine à Cacouna, près de Rivière-du-Loup.

Tarifs à partir de l’automne 2016 : une semaine d’agapèthérapie coûtera 375$ (environ 300 euros). Cela comprend les six jours en pension complète.

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