“C’est pour les losers”. Pamela Anderson, sex-symbols des années 1990 ne mâche pas ses mots.
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Pamela Anderson, vedette de la série télé des années 1990 Alerte à Malibu et ancienne habituée des couvertures du magazine Playboy, dénonce les dangers de la pornographie. Coécrit avec le rabbin Shmuley Boteach, son éditorial publié par le Wall Street Journal témoigne de “l’effet destructeur [de la pornographie] sur l’âme d’un homme, sur son rôle de mari et, par extension, de père. C’est un danger public sans précédent compte tenu de l’accès gratuit et facile à la pornographie de nos jours”.
Ou, pour le dire franchement, “le porno c’est pour les losers”.
“Je m’engage à sensibiliser le public”
Anderson a également publié un communiqué de presse sur cet article : “Sur les bases de mon expérience et de mon influence, je fais part des effets nuisibles de l’accès facile à la pornographie. Je suis heureuse d’unir mes efforts à ceux du rabbin Shmuley pour sensibiliser l’opinion quant au nombre de vies innocentes détruites et de relations compromises. Nous devons agir immédiatement. Une expérience sexuelle saine nécessite intimité et respect, que l’addiction à la pornographie peut détruire. Je m’engage à sensibiliser le public et à protéger les personnes vulnérables de l’industrie du X et des relations abusives”.
Voilà un revirement surprenant pour une femme qui a fait la couverture de plus de magazines Playboy que n’importe quel modèle, et qui a travaillé dans l’industrie du porno pendant vingt-deux ans.
Sa prise de position publique contre l’industrie qui l’a rendue célèbre est la réponse à l’exploitation sexuelle qu’elle a subie, et qui la rongent encore aujourd’hui.
“Un cas de crise de santé publique”
Lors d’une récente interview avec le New York Times, elle a affirmé avoir été “sexuellement agressée par sa baby-sitter de 6 à 9 ans, violée par un homme d’une vingtaine d’année quand elle avait 12 ans, et violée à nouveau à 14 ans par son petit ami et six de ses copains”.
En 2014, elle a créé la Fondation Pamela Anderson, qui défend les droits de l’homme et des animaux, se battant pour des causes telles que “le trafic d’êtres humains” et “les violences conjugales”.
L’article apparaît dans un contexte de dénonciation des dangers du porno par les médias grand public. Cette année, Gary R. Herbert, le gouverneur de l’Utah, a signé une résolution qualifiant la pornographie de “risque pour la santé publique menaçant la santé individuelle, publique et sociétale”.
Même le Parti républicain américain a déclaré : “La pornographie, par ses effets nuisibles, particulièrement sur les enfants, est devenue un cas de crise de santé publique qui détruit la vie de millions de personnes”.
“Une révolution sensuelle”
Anderson et Boteach tentent de mener une “révolution sensuelle” où le sexe renvoie à une relation aimante et non plus à un spectacle à regarder.
Ils mettent particulièrement les hommes au défi : “Faites-en le serment : plus de porno”, et affirment que “nous devons faire comprendre à nos enfants (et à nous-mêmes) que la pornographie est pour les losers : c’est une industrie ennuyeuse, dépensière et sans issue”.