Le rapporteur du Conseil d’État a estimé que Dear future Mom n’avait pas à être diffusée à la télévision comme écran publicitaire.
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Mercredi 7 septembre, sept personnes atteintes de trisomie 21 ont défendu leur liberté d’expression devant le Conseil d’État pour essayer de faire annuler une décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel. En 2014, le CSA avait en effet demandé que soit mieux « contextualisée » la diffusion de la vidéo Dear future Mom, interdisant sa diffusion au passage.
Ce spot visait à la fois à rassurer de futurs parents d’enfants atteints de trisomie et à faire évoluer le regard de la société sur cette maladie. Le CSA, a estimé que cette vidéo « ne pouvait être insérée au sein des écrans publicitaires » notamment car elle était susceptible de « générer un trouble » chez les femmes qui pourraient décider de ne pas garder le fœtus porteur de trisomie.
Cette vidéo, dans laquelle on pouvait voir de jeunes trisomiques de France et du monde entier, a été vu plus de 7 millions de fois sur la toile. La vidéo était soutenue par une dizaine d’associations dont le Collectif des Amis d’Éléonore et la Fondation Jérôme Lejeune en France qui avaient également déposé des requêtes devant le Conseil d’État.
Un spot qui n’est pas « d’intérêt général »
La décision rendue ce mercredi après-midi est difficile à avaler pour les personnes atteintes de trisomie 21 et leurs familles, même si la partie n’est pas terminée. Cette décision a été immédiatement critiquée par certains sur les réseaux sociaux à commencer par l’abbé Grosjean, l’un des auteurs du Padreblog, qui l’a qualifiée de « lamentable » sur Twitter.
Le rapporteur du @Conseil_Etat valide la censure du @csaudiovisuel : lamentable ! ( via @PasquierA ) #trisomie21 pic.twitter.com/zrboJqpLL0
— Abbé Grosjean ن (@abbegrosjean) September 7, 2016
Selon le rapporteur, si le message de la vidéo est légitime, il n’avait pas sa place dans une publicité, n’étant pas “d’intérêt général.” “Promouvoir l’accueil des enfants trisomiques et aider leurs parents ne serait donc pas d’intérêt général” a ironisé l’abbé Grsojean avant de twitter : “Certain que toutes les pubs qu’on voit sont « d’intérêt général »…”
Certain que toutes les pub qu'on voit sont "d'intérêt général"… Voilà @Conseil_Etat valide la censure #trisomie21 https://t.co/vcwtqklmfe
— Abbé Grosjean ن (@abbegrosjean) September 7, 2016
Les sept jeunes qui se sont rendus au Conseil d’État n’avaient pas voulu être représentés par un avocat afin d’exercer leur droit citoyen à la parole et pour faire avancer leur combat : être reconnus et mieux perçus par la société, faire changer le regard sur la trisomie 21. Leur voix n’a pas vraiment été entendue. Pour l’heure. Car après cette première étape, le Conseil d’État devrait rendre sa décision d’ici un mois. Reste à savoir si la plus haute autorité juridique de France suivra ou non les conclusions du rapporteur.