Le fondateur du site, Éric Didio, nous parle du chemin parcouru et des belles perspectives de développement qui s’ouvrent au navire amiral du financement chrétien.Lancée il y a près de deux ans, la plateforme de financement participatif Credofunding a remporté son pari : mettre en relation porteurs de projets et contributeurs autour de valeurs chrétiennes communes. Rencontre avec son fondateur, Éric Didio.
Aleteia : Fin 2014, vous lanciez Credofunding, plateforme de financement participatif chrétien, quelle était votre intuition à son lancement ?
Éric Didio : Mon intuition reposait sur un double constat : le premier était l’absence de plateforme chrétienne sur un marché du financement participatif qui doublait de taille chaque année depuis 6 ans, et qui reposait sur l’adéquation des valeurs entre les porteurs de projets et les contributeurs.
La deuxième raison était le changement réglementaire qui permettait enfin aux particuliers de prêter de l’argent à des entreprises ou à des associations. Il s’agissait de la fin du monopole bancaire car jusqu’alors, ces opérations de prêts étaient réservées aux banques.
Après une première année, quel bilan d’étape pouvez-vous faire aujourd’hui ? Les premiers résultats sont-ils encourageants ?
Nous avions pour objectif de mettre à disposition des CredoFunders un outil très performant et de grande qualité pour répondre aux exigences légitimes de confiance, de sécurité, d’ergonomie et de fluidité. De nombreuses étapes ont été franchies et nous sommes dans la recherche continue d’améliorations.
Nous travaillons à obtenir une forte visibilité pour mettre en lumières tous les beaux projets portés. La notoriété de CredoFunding se porte bien, mais ce qui est bien plus important encore, c’est de mesurer l’élan missionnaire qui se dégage de chacun des projets.
Enfin, dernier point non négligeable puisqu’il matérialise aussi la réussite concrète : nous avons dépassé en mai le “premier million d’euros” de collecte, avec plus de 200 projets lancés, chiffre qui témoigne de l’engouement des nombreux contributeurs, dont près de 1000 ont déjà donné à plusieurs projets. Autre nouveauté : la possibilité d’utiliser la plateforme en anglais. Le réseau s’ouvre !
Pouvez-vous évoquer deux ou trois projets qui vous ont particulièrement marqués ?
Chaque projet est une rencontre particulière avec des chrétiens engagés qui œuvrent pour le Bien Commun, discrètement ou avec éclat, chacun selon son charisme. Que les projets aient été fortement médiatisés (Marcilhac-sur-Célé, les petites sœurs de l’Agneau…) ou qu’ils conservent une aura plus restreinte, tous ont un rôle à jouer.
Si de nombreuses plateformes de financement collaboratif s’intéressent au financement des entreprises, ce n’est pas encore le cas de CredoFunding. Est-ce une piste envisagée ?
Le financement des entreprises fait partie intégrante de notre plan de développement. Les quatre premières campagnes de prêts ont été lancées avec un grand succès avec notamment l’Abbaye de Mondaye qui a reçu 141% du prêt souhaité. Le modèle fonctionne très bien car il vise à mobiliser l’épargne des français sur des projets porteurs de sens, avec un potentiel de collecte bien supérieur au don. J’invite donc les porteurs de projets et dirigeants d’entreprises chrétiennes à emprunter directement auprès des CredoFunders pour plus de sens et de visibilité.
Plus largement, ne pensez-vous pas que des liens plus forts doivent être tissés entre entrepreneurs partageant une éthique chrétienne commune ?
Pour bâtir sur le roc, les liens forts doivent d’abord se créer par la prière. Toutes les propositions qui visent à réaffirmer les exigences de la justice et de l’amour social par des rassemblement d’entrepreneurs doivent être favorisées. Les action concrètes viendront ensuite naturellement, et à la grâce de Dieu !
Propos recueillis par Thomas Renaud.
Pour découvrir les nombreux projets à soutenir, rendez-vous sur : www.credofunding.fr.