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Un antidépresseur naturel ou les bienfaits d’une sexualité épanouie !

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Anaïs Deban - publié le 25/08/16
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Si une sexualité épanouie contribue au bien-être de chacun, l'inverse est plutôt une source de tracas intarissable. Dès lors, l'épanouissement sexuel ne serait-il pas plus qu'un droit : une nécessité ?

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Si une sexualité épanouie contribue au bien-être de chacun, l’inverse est plutôt une source de tracas intarissable. Dès lors, l’épanouissement sexuel ne serait-il pas plus qu’un droit : une nécessité ?

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Depuis le Dr. Kinsey, qui, en 1953, publiait des chiffres étonnants sur la fréquence de l’orgasme féminin (10% des femmes mariées n’avaient jamais eu d’orgasme), cela n’a pas beaucoup évolué. Ou en tout cas bien peu, proportionnellement aux libertés qu’elles ont acquises et au nombre croissant d’études dédiées au sujet.

Pourtant les sexologues ne cessent de le crier : l’insatisfaction sexuelle est un cercle vicieux. Pourquoi prendre soin de sa sexualité quand on sait d’avance qu’elle ne mènera pas à une jouissance commune ? Alors on laisse un peu tomber, on fait fi de ses envies et on essaie tant bien que mal de préserver un semblant de devoir conjugal. Outre les dégâts occasionnés sur le couple, d’autres effets néfastes sont à déplorer. Et ceux-là, nous en entendons rarement parler…

De la frustration naîtra le déséquilibre

Le docteur François Parpaix, dans son livre Pour être de meilleurs amants, explique la corrélation entre la santé mentale et la frustration liée à des rapports sexuels décevants. Il constate chez ses patients que des troubles nerveux peuvent alors apparaître (irritabilité, anxiété, insomnie) pouvant aller jusqu’à des états dépressifs. Ces troubles seraient largement en lien avec le déficit en endomorphines qui n’ont pas eu l’occasion d’être sécrétées après une forte excitation. Les hormones sont stimulées, on croit y être… et puis finalement nous n’y sommes pas. Transposons : personne ne serait vraiment ravi de gravir une montagne si pile au dernier col qui le sépare du sommet, une barrière l’empêchait d’achever son périple. Alors oui, vous avez vu du paysage mais pas la beauté du panorama tout entier !

Militer pour son plaisir et celui de son conjoint

L’opportunité d’avoir des orgasmes est l’un des éléments centraux du plaisir sexuel – avoir des orgasmes a un rôle sur la santé, la joie et le bien-être… Rien ne sert de courir après mais tout le monde peut en avoir un” explique le très rassurant Dr Karila, psychiatre-addictologue. Et si vous ne le faites pas encore pour vous, faites-le au moins pour le couple. Car même si cela n’est pas fréquemment dit, il est toujours plus agréable pour l’autre d’avoir la satisfaction que l’être aimé est au moins aussi épanoui que vous-même.

Mon conseil de lecture pour l’atteindre :  

Votre plaisir vous appartient de Laurent Karila aux éditions Flammarion, paru le 2 juin 2016.

Dans cet ouvrage le psychiatre addictologue aborde la quête du plaisir féminin. Les mœurs ont changé, la liberté des femmes à s’épanouir est grandissante et cela a naturellement un impact sur la sexualité. Avec légèreté il agrémente les conseils pratiques de vérités scientifiques. À lire seule pour les plus pudiques et en couple si vous voulez marcher ensemble vers un meilleur épanouissement sexuel.

Le saviez-vous ?

Une étude réalisée par Thornhill et Gangestad, a, par exemple, trouvé une relation entre l’orgasme féminin et la fluctuation de la symétrie du visage de son partenaire. Une femme obtient davantage d’orgasmes avec un homme gracieux. Les contractions utérines absorbent davantage de sperme. C’est comme si le corps réagissait dans une optique de reproduction lorsqu’elle est dans les bras d’un partenaire qu’instinctivement, elle tient pour un bon reproducteur. Pour en savoir plus voir : Que dit la science du cerveau ? (chapitre 2).

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