Le témoignage de deux millions de jeunes aux JMJ est sans doute plus inspirant que n’importe quelle “preuve surnaturelle”.
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Nichée dans la ville médiévale italienne de Sienne se trouve l’imposante Basilica di San Francesco. Bien qu’elle ne soit pas en marbre blanc et noir comme la cathédrale de Sienne et les autres paroisses locales, la basilique est chargée d’un événement extraordinaire de dévotion : un miracle eucharistique.
Le miracle naît le 14 août 1730, lorsqu’un ciboire plein d’hosties consacrées a été volé du tabernacle de l’église. Heureusement, elles ont été retrouvées trois jours plus tard dans la boîte d’offrandes : en effet, le voleur convoitait le ciboire en or coûteux.
Les hosties ont été dépoussiérées et nettoyées avec soin. Les prêtres qui les ont trouvées, au lieu de les offrir en eucharistie, les ont replacées dans le tabernacle. Cette dérogation à la pratique habituelle a donné lieu au miracle : les religieux ont remarqué que les hosties ne se détérioraient pas. La préservation dure depuis presque 300 ans : des tests scientifiques ont prouvé que les hosties étaient aussi intactes que si elles venaient d’être consacrées.
Cependant, le plus étrange n’est pas la miraculeuse préservation des hosties, mais plutôt le manque de dévotion à cet événement surnaturel. Cet été, j’ai assisté à de nombreuses messes à la basilique : elles n’étaient jamais dites dans la nef centrale, mais dans une petite chapelle, et étaient suivies de la vénération des hosties par la congrégation de huit ou neuf personnes.
Face à l’oubli de cette preuve surnaturelle du Très Saint-Sacrement, certains pourraient s’interroger : “Si les fidèles ne réagissent pas à cette preuve du pouvoir de Dieu, comment transmettre au monde entier le sens de l’Eucharistie ?”.
La réponse nous apparaît avec le miracle eucharistique qui s’est produit pendant les JMJ à Cracovie. Mercredi 27 juillet 2016, plus de 18 000 jeunes se sont agenouillés devant le Saint-Sacrement. Cette foule ne compte que ceux qui ont pu rentrer dans l’enceinte de la Tauron Arena ; entre 2000 et 5000 personnes n’ont pas pu y accéder. Cependant, cette immense dévotion n’était qu’un avant-goût du réel miracle qui a eu lieu trois jours plus tard : deux millions de pèlerins de 187 nations se sont joints au pape François pour adorer le Saint-Sacrement.
Les JMJ étaient un miracle parce que ces deux millions de jeunes sont souvent décrits comme laïques ou non-pratiquants. Et pourtant, cette nuit-là, les hosties sont restées intactes ; en réalité, peu de gens pouvaient voir l’objet de leur adoration. Il n’y a eu ni tonnerre, ni éclair, ni voix de l’au-delà nous rappelant : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie” (Matthieu 3, 17) ; seulement l’apparence pure et simple du pain consacré… Et de la foi.
Le miracle n’est que plus grand en sachant que c’est la foi en Jésus Christ caché dans l’Eucharistie qui a rassemblé ces deux millions de jeunes en Pologne. Cette nuit-là, le pape François les a invités à prier et adorer le Christ.
Pour tous ceux qui en ont été témoins, le 30 juillet 2016 était un vrai miracle : personne ne peut oublier la pure frénésie que constitue le rassemblement de deux millions de jeunes, agenouillés devant ce qui est en apparence du “pain”, à la demande d’un vieil homme tendrement appelé “Saint-Père”.
Ainsi, la question “comment transmettre au monde entier le sens de l’Eucharistie ?” trouve sa réponse : “par la rencontre”. Invitez votre prochain, encouragez-le à la prière. Le monde en sera plus brillant, car la rencontre illumine la foi dans le monde entier ; alors que la preuve d’une intervention surnaturelle peut être cachée dans la petite chapelle d’une église peu utilisée.