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“Car la charité couvre une multitude de péchés” (1 Pierre 4, 8), et parce que “Je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour” (Luc 7 , 47).
De la parabole du bon Samaritain (Luc 10, 25-37) : “Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? ; Celui qui a fait preuve de pitié envers lui.” au 13e chapitre de l’épitre aux Corinthiens : “Mais s’il me manque l’amour, je ne suis rien”, nous comprenons avec saint Jean (1 Jean 4, 16) que “Dieu est amour”, “Deus Caritas est”.
Ainsi, tel que Jésus y invite, les chrétiens doivent vivre en société en tant que bons Samaritains, afin d’être saints comme Son Père est saint. (1 Pierre 1, 16). La charité, la miséricorde, la souplesse de cœur sont la voie la plus sûre et la plus proche d’une parfaite imitation de Jésus Christ et de la Très Sainte Vierge, qui n’auraient jamais rien fait ou dit pouvant causer la moindre peine à qui que ce soit. Bien davantage, Jésus enseigne que lorsqu’une personne fait un acte de miséricorde envers son prochain, c’est à Lui qu’elle fait miséricorde : “Et le roi leur répondra : Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait” (Matthieu 25, 40).
Cependant, malin comme il est pour tenter les âmes et puissant à semer le trouble dans la société, le démon rend cette tâche bien difficile aux hommes. Heureusement, nous avons l’Église, dont saint Jean Chrysostome dit qu’elle est plus forte que le Ciel, à la suite de Jésus qui enseigne que “la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle” (Matthieu 16, 18). Reine de prudence, car fille de la Sainte Vierge, l’Église catholique a listé dans son catéchisme quatorze œuvres de miséricorde, comme quatorze exemples majeurs d’actions que peuvent faire les hommes de bonne volonté. La liste n’est bien sûr pas exhaustive, à l’instar de Jésus qui “a fait en présence de ses disciples beaucoup d’autres miracles qui ne sont pas écrits dans ce livre” (Jean 20, 30).
Les 14 œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles du catéchisme de l’Églies catholique
Les 7 œuvres de miséricorde corporelles :
– Nourrir l’affamé et abreuver l’assoiffé : au moins ne pas gâcher la nourriture que l’on a en trop, et veiller aux besoins des autres, à la suite de la Sainte Vierge lors des Noces de Cana.
– Accueillir l’étranger : en n’oubliant pas que la charité doit être ordonnée, et que s’il est bon de faire miséricorde à ceux qui viennent de loin, il est désordonné de le faire si l’on ne s’occupe pas de son voisin en premier lieu.
– Vêtir les malheureux : veiller à ne pas se débarrasser des vêtements dont on n’a plus besoin avant de s’assurer qu’ils ne pourraient servir à quelqu’un d’autre.
– Soigner les malades : peut-être parfois aller demander aux SDF s’ils n’ont pas mal quelque part, pour pouvoir leur acheter un médicament qui les soulagerait. Par exemple, certains à force d’être assis par terre ont mal au dos… ce qui peut être soulagé par de la pommade.
– Visiter les prisonnier : si de nos jours les prisons sont difficiles d’accès, nous connaissons tous des personnes qui ne peuvent pas bouger de chez elles, à cause de la fatigue de l’âge ou de la maladie. De plus, s’il n’est pas toujours possible de se déplacer, un petit coup de téléphone pour s’assurer que tout va bien et tenir compagnie quelques minutes est déjà une belle œuvre.
– Ensevelir les morts : il est des époques où cela n’était pas chose acquise. De nos jours, cela pourrait revenir à veiller à l’enterrement plutôt qu’à l’incinération (et instruire les personnes à ce sujet !), dans l’optique merveilleuse de la Résurrection des corps, et au fait d’offrir des messes pour les défunts de nos familles.
– Délivrer les captifs : en 1218, Pierre de Nolasque fondait l’Ordre Notre Dame de la Merci pour racheter les captifs des pirates barbaresques qui opéraient dans le bassin méditerranéen (notamment en Sicile, à Majorque, et au Maghreb) après la conquête musulmane. Un peu plus tôt, l’ordre de la Très Sainte Trinité et des captifs, dit ordre des Trinitaires ou Mathurins, fut fondé vers 1194 par les Français saint Jean de Matha et saint Félix de Valois, pour racheter les chrétiens captifs des Maures. Il existe toujours et vient en aide aux démunis souffrant notamment d’addiction.
Les 7 œuvres de miséricorde spirituelle :
– Conseiller ceux qui en ont besoin : et laisser agir par nous le Saint Esprit, et le don de Conseil que nous avons reçu lors du sacrement de Confirmation.
– Instruire les ignorants : Deutéronome 6, 4-7 : ” Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique.(…) Ces paroles que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur. Tu les rediras à tes fils, tu les répéteras sans cesse, à la maison ou en voyage, que tu sois couché ou que tu sois levé“.
– Exhorter les pécheurs : l’homme est si prompt au jugement et à la critique du voisin. Mais qu’en est-il des doux conseils, des doux reproches, faits avec pureté d’intention et avec pour unique but d’élever l’âme du prochain ?
– Consoler les affligés : à la suite de Jésus, qui a pleuré devant la tombe de Lazare.
– Pardonner les offenses : car nous demandons à Dieu de nous pardonner les nôtres, et étant donné toutes les offenses que nous Lui faisons, nous sommes bien obligés se supporter les offenses des hommes. De plus, une offense est une croix bienheureuse, qui nous permet d’imiter Jésus-Christ : “Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre” (Jean 15, 20).
– Supporter patiemment les personnes ennuyeuses : grand enseignement de L’Imitation de Jésus-Christ. Nos manies ne sont-elles pas insupportables aux autres également ?
– Prier Dieu pour les vivants et pour les morts : Dans Le Manuscrit du Purgatoire, du Sanctuaire de Montligeon, nous apprenons par la religieuse qui se trouve au Purgatoire à quel point nous devons prier pour les âmes qui s’y trouvent. Il est également connu dans la tradition orale catholique que le fait de dire un chapelet d’une traite devant le Saint Sacrement permet de délivrer une âme du Purgatoire.