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Où va-t-on ce week-end ? Aux hortillonnages d’Amiens

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Louis Plantier-Vassal - publié le 05/08/16
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De quoi s’agit-il ?

D’une promenade, en barque ou à pied, sur une portion des 65 kilomètres de canaux (ou “rieux” en Picard) qui bordent les 300 hectares de jardins maraîchers d’Amiens, en Picardie. Les hommes exploitent ces hortillonnages (de hortus, jardin) pour y produire des légumes de qualité (tomates, salades, artichaut, rhubarbe, choux…) et pour beaucoup estampillés “bio”. La promenade se fait plutôt en barque à cornet (sa forme est étudiée pour pouvoir accoster sur les parcelles sans détériorer les berges, et sa taille allant jusqu’à 10 mètres permettait de charger jusqu’à une tonne de produits) souvent mue par un moteur électrique, silencieux, non polluant et préservant les berges.

Qu’est-ce que cela n’est pas ?

Il ne s’agit plus de la grande époque où plus de 950 hortillons (cultivateurs travaillant sur ces parcelles) faisaient circuler leurs tonnes de légumes – qui poussent lors des trois récoltes annuelles – dans plus de cent barques à cornet sur les quais de l’Avre et de la Somme au début du XXe siècle… Aujourd’hui, ils sont moins de dix maraîchers à se battre pour perpétuer la tradition et régaler les gourmets.

À quoi cela sert-il ?

Ce qui se visite aujourd’hui a nourri et fait travailler beaucoup de familles depuis plus de dix siècles. Une fois que les Amiénois ont canalisé les voies d’eau et rehaussé les terrains, la production maraîchère s’est développé sur ces “jardins flottants”. En effet, elle a profité de l’humidité constante de l’endroit et d’une technique de fertilisation des terres qui consiste à faire sécher et étaler dans les jardins la vase prélevée dans les canaux.

Qui en est à l’origine ?

À l’époque gallo-romaine, il ne s’agit que d’un ensemble de marais et d’îlots de la Somme en amont de la ville même si certains y font déjà pousser leurs légumes. Des documents d’archive mentionnent explicitement les Hortillonnages dès 1492 établis sur une surface de près de 1500 hectares. Les légendes populaires racontent que la célèbre cathédrale d’Amiens a été construite en 1220 sur un champ d’artichauts cédé par un couple d’hortillons.

Est-ce catholique ?

Non.

À qui est-ce destiné ?

Aux amateurs de jardins, de nature domestiquée et de beaux légumes. Voire aux pêcheurs et rameurs prêt à lutter contre un petit courant.

Est-ce bien ?

La promenade en barque sur les canaux d’où l’on aperçoit les jardins cultivés ou en jachère, les maisons-cabanes, port à fumier, chemins de halage, quais et parfois un bout d’immeuble de la ville, est délectable ; 100 000 personnes s’y rendent chaque année ! Une virée dans un cadre naturel privilégié – en plein cœur de la cité amiénoise tout de même ! –  où il fait bon respirer. On croit savoir que ces hortillonnages existent depuis l’Antiquité mais leur présence n’est attestée que depuis le Moyen-Âge. Voici plus de mille ans que ce site ne survit que grâce au labeur d’hommes qui ont préservé ces 300 hectares de l’extension de la ville d’Amiens, de la construction d’une voie rapide, de la montée des eaux et des risques d’ensevelissement.

Est-ce cher ?

La visite guidée de 45 minutes en barque proposée par l’association pour la protection et la sauvegarde du site des Hortillonnages est à 5,90 euros par adulte ; 5,20 euros pour les 11-16 ans ; 4,10 euros pour les 4-10 ans. Gratuit pour les autres.

Est-ce loin ?

De Paris, il faut compter 140 kilomètres par la route. La même distance depuis Lille.

Quand s’y rend-on ?

La promenade en barque est possible chaque jour entre le 1er avril et le 31 octobre, de 9h à 12h et de 13h30 à 18h (attention, prévoir de l’attente durant la haute saison). Privilégiez la version traditionnelle en barque à cornet avec un guide batelier qui conte l’histoire de ces jardins (embarcadère au 54 boulevard Beauvillé). Certains lui préféreront, en complète autonomie pendant 2h30, la découverte, d’île en île, des créations de plasticiens et paysagistes (embarcadère au Port à fumier à Camon – Tél. : 06 74 88 38 58 ). Le meilleur moment est évidemment par beau temps, en juin ou en juillet, quand les fleurs sont écloses.

La cerise sur le gâteau ?

En plus des marchés hebdomadaires sur le quai Bélu où l’on peut se procurer des produits frais et “bio” qui ont poussé dans les hortillonnages, un marché traditionnel, reconstituant l’ambiance avec décors et vêtements d’époque, est proposé quai Parmentier une fois par an, le troisième dimanche de juin.

Le bon plan ?

Allez visiter la cathédrale gothique toute proche. C’est la plus vaste du monde médiéval : 145 mètres de long et 42,3 mètres sous la voûte. Édifiée au XIIIe siècle, sa construction a duré 68 ans. La nuit, de juin à octobre, des jeux de lumière colorient les sculptures de la façade de la cathédrale qui retrouve alors son apparence polychrome tel qu’elle était au Moyen-Âge.

Un site (pour ceux qui ont besoin de voir pour y croire) : http://www.hortillonnages-amiens.fr/

Un livre : Hortillonnages d’Amiens de Guillaume Fatras (Editions Feuilles de menthe)

Un téléphone (pour ceux qui ont besoin d’entendre pour y croire) : 03 22 92 12 18

Une adresse spatiale (pour le GPS) : Latitude : 49.896479000 ; longitude : 2.311541000

Une adresse postale (pour vous) : Association pour la protection et la sauvegarde du site des Hortillonnages/ 54 boulevard de Beauvillé/ 80000 Amiens.

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