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Bientôt des femmes derrières les autels ?

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Isabelle Cousturié ✝ - Agence I.Media - publié le 03/08/16
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François a décidé de s’attaquer à la délicate question du rôle des femmes-diacres à la lumière des us et coutumes des premières communautés chrétiennes.

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Il l’avait promis et il a tenu sa promesse. Après “une prière intense” et “mure réflexion”, le pape François a décidé de s’attaquer à la délicate question du diaconat des femmes en instituant officiellement une commission d’études, composée de douze membres – six hommes et six femmes – spécialisés en patristique, ecclésiologie, théologie dogmatique ou spirituelle, qui devront étudier le rôle des femmes-diacres, à la lumière des us et coutumes des premières communautés chrétiennes. L’idée, rappelle l’Agence I.media, lui avait été suggérée par des centaines de supérieures générales de congrégation religieuse, lors d’une rencontre au Vatican, le 12 mai dernier.

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“Ce serait bien pour l’Église d’éclaircir ce point (…) Je suis d’accord, et j’en parlerai pour faire quelque chose de ce genre”, avait déclaré le Pape ce jour-là. Mais cette disponibilité du Saint-Père suffit à provoquer un emballement médiatique, obligeant le Vatican, dès le lendemain, à clarifier les intentions du Pape en rapportant mot pour mot ce qui avait été dit lors de cette rencontre, et niant son intention “d’introduire une ordination diaconale sur les femmes”. La question des religieuses était : “Qu’est-ce qui empêche l’Église d’inclure les femmes parmi les diacres permanents, comme c’est arrivé dans l’Église primitive ? Pourquoi ne pas constituer une commission officielle qui puisse étudier la question ?”.

Le Souverain Pontife était revenu sur la question, fin juin, à bord de l’avion le ramenant d’Erevan à Rome, rabrouant les médias pour leurs raccourcis. “Pour le moment, avait déclaré le Pape, j’ai déjà une liste de personnes qui pourraient faire partie d’une commission ayant la charge d’étudier la question”, mais tant de travaux ont déjà été faits, et “ce ne sera pas difficile de faire la lumière sur cette question”, a-t-il ajouté.

Une première commission en 2001

En 2001, la Commission théologique internationale avait en effet déjà cherché à clarifier le sens du mot “diaconesse” tel qu’il était utilisé dans les premiers temps de l’Église, pour déterminer si les normes concernant l’impossibilité de l’ordination sacerdotale des femmes sont également valables pour l’ordination diaconale. À l’issue de cette session, la commission avait alors exclu la possibilité d’ordonner des femmes diacres. De nouvelles études pourraient ouvrir de nouvelles possibilités et de nouvelles formes de service consacré en dehors des ordres religieux féminins déjà existants.

La nouvelle commission

 Plusieurs membres de la commission instituée par François font partie de la Commission théologique internationale. Parmi eux, le père Bernard Pottier, enseignant à l’Institut d’études théologiques de Bruxelles, et Sœur Mary Melone, première femme à la tête d’une Université pontificale, l’Antonianium, tenue par les franciscains. Les douze membres sont six prêtres, deux religieuses et quatre expertes laïques qui travailleront sous la présidence du père jésuite espagnol Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

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