Il était peu de fenêtres à Cracovie où l’on ne trouvait un drapeau ou un Polonais réjoui saluant les jeunes dans la rue !
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Les Journées Mondiales de la Jeunesse. Comment décrire ces quelques jours, communément appelés JMJ, de l’intérieur ? Une explosion de joie, de sourires, de chants, de drapeaux, de couleurs. Où que vous soyez, vous entendrez de multiples prières dans toutes les langues qui montent vers les cieux, qu’ils soient cléments ou couverts. Cracovie a sorti ses plus beaux atours, il est peu de fenêtres où l’on ne trouve un drapeau ou un polonais réjoui saluant les jeunes qui passent dans la rue et ovationnent à tout va. Lorsque deux groupes de Français se croisent, les Marseillaises fusent, et les “clappings” ne sont pas en reste.
Des rencontres de chaque instant, spontanées et exaltées
Entre le 26 et le 29 juillet, un flot continu de pèlerins avancent joyeusement vers le parc de Błonia, où se déroulent la messe de lancement des JMJ mardi, l’accueil du Pape jeudi, le chemin de croix vendredi. Au gré des rues de Cracovie, on croise des coiffeurs ahuris, un concert rock catholique sur des airs des Pink Floyd, de longues et patientes files devant les myriades de toilettes mobiles installées sur chaque place, et toujours plus de sourires, de rires, de slogans, de joyeux patriotisme. Mais surtout on assiste à des rencontres de chaque instant, spontanées, exaltées, parsemées de selfies et d’exclamations joyeuses pour voir qui connait le plus d’expressions dans la langue de l’autre. Rapidement on croise des Français aux casquettes italiennes, des Brésiliens au drapeau mexicain, des Irlandaises aux coiffures polonaises, tout aussi fiers de porter les couleurs de leur pays que de clamer leur appartenance à une patrie céleste.
À Błonia, chaque après-midi, les foules s’installent consciencieusement devant une immense scène immaculée, qui présente aux yeux du monde le regard enivrant d’amour du Christ miséricordieux. Sous la pluie ou le soleil brûlant de Cracovie, lorsque la rumeur enthousiaste précède l’arrivée de la papamobile à Błonia, c’est à qui fera le mieux entendre son amour pour le successeur de saint Pierre, ou courra auprès des barrières surpeuplées pour apercevoir la calotte blanche ou le célèbre sourire d’un homme qui semble toujours plus ému par ces témoignages de fidélité.
Une Église militante et unie autour du vicaire du Christ
Les heures, les nuits, les journées filent, mais l’on ne s’habitue pas à cette exposition vivante et vivifiante d’une Église militante et unie autour du vicaire du Christ. Déjà vient le samedi, et des milliers de pèlerins s’entassent avec sourire et bonne humeur dans des trains bouillants pour rejoindre Campus Misericordia, auquel on parvient après quelques heures de marche sur une autoroute transformée en voie piétonne pour l’occasion. Là, le Saint Père enverra dans le monde les jeunes missionnaires qui lui ont fait fête au cœur de l’été polonais. Pour longtemps raisonneront dans l’âme de ces Pier Giorgio Frassati et autres Hedwige de Pologne en puissance les exhortations paternelles du pape François :
“Pour suivre Jésus, il faut avoir une dose de courage, il faut se décider à changer le divan contre une paire de chaussures qui t’aideront à marcher, sur des routes jamais rêvées et même pas imaginées, sur des routes qui peuvent ouvrir de nouveaux horizons, […] en suivant la folie de notre Dieu.”