Des percussions, des guitares et des hauts-parleurs ont soudainement laissé place à un autel, en plein milieu d’un concert.
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Mercredi soir, à Nowa Huta, le concert débute comme de coutume : le chanteur fait son entrée sur la scène enfumée, au milieu des percussions et des guitares, sous les cris du public.
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Il y a eu beaucoup de danses et de chants ce soir-là. Des drapeaux du monde entier flottaient au-dessus de la foule. Et soudain, l’assemblée est devenue muette. Les spectateurs ont cessé de sauter et… se sont agenouillés. Le concert de rock, interprété par le chanteur irlandais Michael Patrick Kelly, s’est transformé en service religieux. Un événement aussi inattendu que touchant.
C’est la Communauté de l’Emmanuel, active dans vingt pays, qui a invité “Paddy” à Cracovie.
Symboles nationaux
Paddy a accueilli le public dans plusieurs langues : “Do you speak English a bit?”, “Parlez-vous français ?”, “Sprechen sie Deutsch ?”, etc.
Le chanteur a fait preuve d’un grand enthousiasme, à la limite de l’hyperactivité. Il courait et dansait sur scène, et est même monté sur l’un des haut-parleurs. Proche du public, quelqu’un lui a lancé le drapeau irlandais.
Il s’est réjoui : “Les Irlandais sont là !”
Quelques moments plus tard d’autres spectateurs lui ont lancé des symboles nationaux, qu’il a récupérés un par un. Puis il a disparu de la scène pendant un court moment. Il est revenu avec un immense drapeau du monde : sur un fond multicolore, représentant tous les pays du monde, se dessinait une colombe, symbole du Saint-Esprit, ornée de l’inscription “Peace” (“Paix”).
Commémoration des frères défunts
Au cours de sa performance, l’artiste a dédié la chanson “Brother, Brother” (“Frère, frère”) aux victimes de l’attentat du 26 juillet à Saint-Étienne-du-Rouvray. Kelly était moine pendant six ans dans un monastère, et s’identifie toujours aux hommes de foi.
Après le concert, il a parlé de sa vie, de sa famille et de sa lassitude à l’égard du monde du spectacle, de son séjour au monastère et de son coup de jeune. Il a mentionné son expérience des JMJ de 2000 à Rome, et a conseillé au public de ne pas perdre de vue l’essentiel de cette rencontre. Suite à son discours, quelque chose d’inattendu s’est produit.
“Est-ce que je peux continuer de chanter ?”
Le célèbre artiste a humblement demandé : “Est-ce que je peux chanter un dernier titre ? Ce sera ma prière”.
Kelly a invité sur scène les cinq enfants de son guitariste, Franz Kinski, tous membres (comme leur père) de la Communauté de l’Emmanuel. Le groupe a aidé le public à basculer dans un état d’esprit plus fervent. C’était un moment fort : quelques milliers de spectateurs bougeant de gauche à droite au rythme d’un “Ave Maria“.
Le public s’est agenouillé, Paddy aussi
S’en est suivie une vive agitation sur scène : percussions, guitares et haut-parleurs ont été écartés. En un éclair, des membres de la Communauté de l’Emmanuel ont mis en place un autel, ont éclairé la scène et l’ont ornée de fleurs. Des prêtres ont avancé en procession avec un ostensoir ; le rayonnement des éclairages scéniques rendait le spectacle magnifique.
Le public s’est agenouillé. Paddy a fait de même, sans pour autant s’arrêter de chanter et de jouer de la guitare.
Il a prié à voix haute en anglais, et a ajouté en polonais “Jezu, ufam Tobie” (“Seigneur, j’ai confiance en Toi !”).