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“Allez prêcher sur les places publiques en annonçant Jésus le Sauveur.”
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Chers pères évêques,
Chers frères prêcheurs, de saint Dominique, de saint François, de saint Ignace, et tous les autres,
Chères sœurs apostoliques,
Chers tous qui vous sentez concernés par la prédication de l’Évangile,
Je suis un laïc de 35 ans, marié et père de trois enfants.
Je vous écris comme on appelle au secours les premiers de cordée. Notre pays, la France, est la cible récurrente d’atroces attentats islamistes. Nous savons tous que, malgré le combat mené par nos autorités politiques en termes de renseignement, d’opérations de police, de procédures judiciaires, etc., les tensions continueront de croître dans notre pays si nous, chrétiens, ne menons pas, tout de suite et de manière beaucoup plus décidée, beaucoup plus affirmée que jusqu’à présent, le combat pacifique de la foi, de l’évangélisation, de la culture. Nous savons en effet, saint Paul le dit, que la foi, don de Dieu, naît de ce qu’on en a entendu la prédication, l’heureuse annonce, le kérygme.
Aussi fais-je appel à vous, pour vous supplier de vous saisir encore plus radicalement de votre vocation à la prédication publique, en tout temps et en tout lieu. Je vous en prie, sortez de vos couvents, de vos bibliothèques, de vos laboratoires de recherche, de vos évêchés, de vos circuits ordinaires d’apostolat (paroisses, associations, etc.) et, en habit, allez prêcher sur les places publiques, de manière itinérante, seul ou à plusieurs, en annonçant de manière très simple Jésus le Sauveur. Faites-vous héberger où l’on vous invitera. Allez jusque dans les cités et les quartiers à majorité musulmane. Faites comme le jésuite Gabriel dans le film Mission, en chantant ou jouant de la musique, en proposant des jeux, pour faire venir les gens à vous et pouvoir avec eux nouer dialogue (mais vous connaissez tout cela mieux que moi).
Peut-être certains de vous iront-ils au-devant d’un mauvais accueil, de moqueries, de mauvais traitements. Du martyre ? Peut-être. Notre maître Jésus nous a montré le chemin, et ses apôtres.
Je vous demande cela humblement car je sais que, si vous êtes devenus religieux, prêtres, évêques, c’est pour être radicalement disciples de Jésus, pour le faire connaître et aimer partout. J’aimerais vous accompagner, vous aider autant que possible. Mais je suis laïc, j’ai charge de mes enfants, de mon travail pour faire vivre ma famille. C’est pourquoi je crois que c’est à vous, l’avant-garde du Seigneur, d’aller au front avec les armes pacifiques de Jésus : la prière et les sacrements, certes, mais aussi, mais bien plus qu’actuellement, la prédication à tous. Nous vous assisterons de toutes nos forces, nous les laïcs, et vous nous redonnerez aussi courage, foi, espérance et charité par votre prédication.
Renouez avec les “missions” paroissiales d’autrefois, deux par deux, de village en village, de quartier en quartier, en prêchant toute une semaine, le soir après le travail, en visitant les gens en journée, chez eux, au café, chez les commerçants, etc.
Ayez pitié de nos contemporains en grande détresse, terrifiés, sans ressort spirituel : venez à eux, venez à nous, soyez visibles et reconnaissables, et parlez à tous de Jésus. Ainsi seulement nos contemporains, qu’ils soient athées, plus ou moins chrétiens ou post-chrétiens, ou musulmans, ou autres, pourront-ils connaître la vraie paix, le vrai visage de Dieu, sortir de la bulle d’angoisse médiatico-politique, et trouver l’espérance.
C’est un moment crucial : embrassons notre croix comme Jésus. À nous d’être à la hauteur des besoins vitaux de nos contemporains à cette heure de ténèbres. Sainte Thérèse d’Avila disait déjà quelque chose comme : “Le monde est en feu ; ce n’est pas le moment de s’occuper de choses de peu d’importance”.
Chers pères, frères, sœurs, vous les premiers de cette cordée qu’est l’Église, sequela Christi, nous avons tellement besoin de vous, de votre visite, de votre présence physique, visible, effective, priante et prêchante, à nos côtés, pour allumer ou rallumer le feu de l’Esprit saint partout en France, terre de mission d’où l’idée même du vrai Dieu, Jésus, s’efface en ce moment si vite, de si dure et si triste manière.
Je vous remercie beaucoup de l’attention et du sérieux avec lesquels vous laisserez résonner en vous cette demande que je vous adresse ; il n’y a là aucune fantaisie — seulement l’urgence de l’heure.
En union de prière, et bien cordialement en Jésus et Marie