Les éditions de l’Emmanuel et Les Foyers de Charité ont publié une bande dessinée consacrée à une des plus grandes figures spirituelles du XXe siècle.
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L’année 2016 s’avère chargée pour les Foyers de charité. Il y a tout d’abord les 80 ans de l’œuvre. Du 7 au 22 juin, les deux cents cinquante délégués (prêtres et laïcs) – représentant toutes les communautés – se sont réunis en assemblée générale. Celle-ci a vu l’élection d’un nouveau “père modérateur”. À l’âge de 57 ans, le père Moïse Ndione (Sénégal) a pris cette fonction pour un premier mandat de quatre ans. Enfin, le 20 juin dernier, c’est une bande dessinée retraçant la vie de Marthe Robin qui est parue aux éditions de l’Emmanuel et Les Foyers de Charité.
Regards sur sa vie, sa mission et son œuvre
Plus de 100 000 personnes sont venues visiter Marthe Robin dans la ferme familiale, sur le plateau de la plaine, située sur les hauteurs de Châteauneuf-de-Galaure. Mais qui est-elle réellement ? Comme des étincelles, une vie de Marthe Robin revient sur un vécu que l’on ne connait pas forcément. Si l’on sait que cette femme – si longtemps recluse dans une petite chambre, et dans l’obscurité – est à l’origine de la fondation des Foyers de Charité, on découvre à travers ces pages son enfance et cette âme tant assoiffée d’amour.
De l’insouciance à la maladie
La première planche revient sur des échanges tenus dans un camp d’officiers prisonniers de guerre, lors de la Seconde Guerre mondiale. “Elle a dit qu’on ne crèverait pas ici”. Ce “elle”, c’est Marthe Robin. Tout au long de l’ouvrage, divers témoignages viendront d’ailleurs ponctuer l’histoire de la vénérable. Celle-ci commence le 5 avril 1902, lors de son baptême en l’église de Saint-Bonnet-de-Galaure. Et petit à petit, le lecteur fait connaissance avec une petite fille qui court dans les champs cheveux au vent, qui saute au cou de son père et qui danse volontiers – toute souriante – lors du mariage de sa sœur Célina. Une vie de petite fille ordinaire, où, déjà, la prière et le Seigneur occupent une place importante. Et puis, la maladie. La souffrance aussi, et la solitude. Avant l’éclaircie. Il y aura des rencontres, tant avec les visiteurs qu’avec le Seigneur. Vint par la suite la création d’une école privée pour jeunes filles. Ce qui, dans le village, n’était pas une mince affaire. “Anticlérical”, le mot est d’ailleurs lâché. Et pourtant, le 12 octobre 1934, sept élèves investiront l’ancien dancing, transformé en école chrétienne. Une réalisation accompagnée par le père Léon Faure. Et quelques pages plus loin, c’est avec le père Finet qu’elle créera ce qui rayonne aujourd’hui dans le monde entier : les foyers de Charité. Il faudra notamment y prêcher des retraites.
Voilà un ouvrage qui présente un condensé de la vie de Marthe Robin. Et tout au long des pages, le lecteur s’aperçoit qu’elle n’est pas qu’un cerveau pensant – comme le mentionne l’un des personnages –, mais qu’elle est aussi un cœur. Un esprit libre aux dires profonds et vrais.
Comme des étincelles, une vie de Marthe Robin. Éditions Les Foyers de Charité/Éditions de l’Emmanuel, 48 pages, 15 euros.
Illustration : Juliette Derenne. Scénario : Christophe Hadevis. Ce dernier, prêtre de l’Emmanuel et du diocèse d’Autun, a reçu le prix de la bande dessinée chrétienne d’Angoulême 2014.