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La route de la miséricorde

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Jacques Gauthier - publié le 17/07/16
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“Combien je désire (…) qu’à tous, croyants ou loin de la foi, puisse parvenir le baume de la miséricorde comme signe du Règne de Dieu déjà présent au milieu de nous.”

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Dans la bulle d’indiction de l’Année sainte, Misericordiae Vultus (Le visage de la miséricorde), le pape François exprime ce vœu : “Combien je désire que les années à venir soient comme imprégnées de miséricorde pour aller à la rencontre de chacun en lui offrant la bonté et la tendresse de Dieu ! Qu’à tous, croyants ou loin de la foi, puisse parvenir le baume de la miséricorde comme signe du Règne de Dieu déjà présent au milieu de nous” (n. 5).

Ce que désire le Pape, c’est que nous soyons des témoins de la miséricorde, à l’exemple du bon Samaritain. Cette histoire montre un homme de cœur qui va vers l’autre pour lui offrir la bonté et la tendresse de Dieu. C’est ce que Jésus a toujours fait.

Amour de Dieu et du prochain

Pour nous, chrétiens et chrétiennes, qui vivons après la résurrection de Jésus, nous lisons la Bible à travers le prisme éclatant de la miséricorde. Depuis le jour de Pâques, c’est le Christ doux et humble que nous entendons quand nous lisons et méditons les Écritures.

“Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur afin que tu la mettes en pratique” (Deutéronome 30, 14). Quelle est donc cette Parole, si intime à nos corps, si ce n’est le Verbe fait chair, “le commencement, le premier-né d’entre les morts” (Colossiens 1, 18) ? Il se lève dans nos vies pour que nous devenions des êtres de miséricorde. La Parole éternelle demande des gestes de compassion, comme le montre Jésus avec la parabole du bon Samaritain. Lui qui a fait “la paix par le sang de sa croix” (Colossiens 1, 20), a noué à jamais amour de Dieu et amour du prochain.

Dieu de compassion

Dieu est d’abord miséricorde et sa compassion découle de celle-ci. Des Pères de l’Église ont vu en ce bon Samaritain Jésus lui-même qui se penche sur l’humanité blessée, bande ses plaies, la conduit à l’auberge, image de l’Église. Ailleurs, en effet, dans le Nouveau Testament, l’expression “fut saisi de pitié” (Luc 10, 33) est uniquement appliquée à Jésus. On traduit aussi par “ému de compassion”, “pris aux entrailles”.

Jésus est souvent pris de compassion devant les foules affamées, les malades, les enfants, les lépreux, les exclus. Il se fait sans cesse miséricordieux en portant sur son cœur la misère de l’autre, en accomplissant un geste qui soulage et qui sauve, comme ce bon Samaritain qui prévoit même un surplus de bienfaits : “Prends soin de lui; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai” (Luc 10, 35). Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier

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